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Ramadan

Mon premier Ramadan

Rédigé par Assmaâ Rakho-Mom | Mercredi 1 Août 2012 à 00:00

           

Toutes les premières fois ont un goût particulier. Ramadan ne fait pas exception.



Mon premier Ramadan
Pour Kenza, 32 ans, mère de deux enfants, Ramadan 2011 restera un mois à part. Cette année-là, son fils Yasser, 10 ans, a jeûné pour la toute première fois. Mais Kenza l’avoue, elle s’est posé « quelques questions quant aux conséquences du jeûne sur la croissance de son enfant ». Devant l’insistance de Yasser et son « fort désir de faire “comme papa” », elle a fini par céder : « Pourquoi l’empêcher de vouloir se dépasser et le priver d’une expérience qui lui enseignera endurance et patience ? »

Le Dr Mohcine Benyachou, psychiatre à Casablanca (Maroc), est aussi de cet avis. « Pendant le mois de Ramadan, le jeune comme l’adulte découvrent leurs véritables forces et capacités psychiques », écrit-il sur son site Internet. « Le premier Ramadan pour le jeune enfant est un signe d’appartenance au rang des adultes. » Il le fait sortir de la catégorie des mineurs irresponsables.

Avec leur premier Ramadan, les pubères, car il faut l’être pour jeûner, atteignent leur majorité religieuse. Cependant, même si le jeûne ne leur est pas obligatoire sur le plan religieux, les jeunes enfants sont également tentés par l’expérience.

Encourager et féliciter les primo-jeûneurs

« Une grande surprise » pour la mère de Yasser. « Il suivait sans souci notre rythme, ne manifestant aucune fatigue. C’est même lui qui me réveillait pour le repas de début de jeûne », raconte-t-elle. Le Dr Benyachou estime pour sa part qu’il faut encourager et féliciter les primo-jeûneurs.

Cependant, certaines mesures de protection s’imposent. Il est indispensable de « préserver leur sommeil, d’insister sur l’importance du repas de début de jeûne et de veiller à leur repos physique ». Et si les premiers jours sont « difficiles pour tout le monde, rapidement l’organisme s’habitue. Le jeûne ne constitue aucun danger pour les pré-adolescents sauf, bien sûr, pour ceux qui sont malades et donc incapables de jeûner ».

Kenza, elle, ne s’est pas arrêtée à l’aspect alimentaire. La jeune mère ne voulait surtout pas que son fils « réduise ce pilier de l’islam aux vertus si bénéfiques à un rituel à l’issue duquel on célèbre la “grande fête des gâteaux et des bonbons”». C’est pourquoi c’est aidée de quelques livres de jeunesse qu’elle a « tenté de transmettre la dimension spirituelle qui accompagne ce rite ».





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