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Points de vue

Mais où sont passés tous les martyrs occidentaux de Daesh ?

Rédigé par Alain Gabon | Lundi 11 Juillet 2016 à 12:54

           


Mais où sont passés tous les martyrs occidentaux de Daesh ?
Ramadan vient juste de se terminer, et l’on peut factuellement évaluer l’ampleur de la réponse des musulmans de France, et au-delà du monde occidental (Amérique du Nord et Europe incluses), aux appels répétés de l’État Islamique (EI) sommant les musulmans de transformer nos sociétés en un bain de sang à l’occasion de ce mois sacré.

En effet, depuis mai dernier, un mois avant le début du Ramadan (et depuis 2014 plus généralement à la suite de la décision du président François Hollande de participer à la coalition Obama), l’EI n’a de cesse d’appeler les musulmans du monde entier à attaquer tous les pays « mécréants » ennemis du « califat », au premier rang desquels se trouve la France.

Le 22 mai dernier, son porte-parole Abou Mohamed al-Adnani avait réitéré cet appel à transformer les Etats-Unis et l’Europe en bain de sang ininterrompu pendant cette période de jeûne.

Ramadan 2016 : une période particulièrement propice au jihadisme

Le risque d’une vague d’attentats terroristes à travers toute l’Europe, nous affirmèrent nos professionnels de la peur, se trouvait encore accru du fait de deux facteurs exacerbant grandement ce risque :

1. le début de la saison touristique et estivale, période propice aux attentats avec ses foules considérables et ses nombreux évènements qui drainent les masses dans toute la France, comme l’Euro 2016 ;

2. les défaites militaires et les pertes territoriales de plus en plus sévères de l’EI sur son territoire « syrakien » : c’est désormais l’existence même du « califat » qui se trouve menacée après la perte des deux tiers de son territoire en Irak et de 20 % de ses terres syriennes, sans compter les morts de militants en hausse et les recrutements et financements, eux, en baisse vertigineuse. La nécessité de « punir » ceux qui l’attaquent s’en retrouvait grandement intensifiée.

Pour l’EI et ses sympathisants, la motivation à commettre des attaques est donc bel et bien passée au stade de survie existentielle depuis déjà plusieurs mois, et la période du Ramadan devait signaler cela à tous les pays occidentaux.

De plus, le Ramadan accroit les motivations de passer à l’action : en effet, dans la théologie jihadiste d’Al-Qaida ou de Daesh, un combattant qui meurt en martyr pendant le Ramadan accède plus rapidement au paradis. On avait donc pendant cette période un alignement parfait des étoiles jihadistes produisant un risque maximal, puisque tous les facteurs (géopolitiques, religieux, circonstanciels et autres) se trouvaient brusquement réunis pour pousser les « radicaux » à l’action.

Par conséquent, ce mois de Ramadan nous offrit aussi une occasion parfaite d’évaluer empiriquement l’ampleur de cette « radicalisation violente » et de cette « menace jihadiste » avec laquelle tous nos médias, politiques et intellectuels ne cessent de nous effrayer.

Or, qu’a-t-on observé en France, dans le reste de l’Union européenne (28 pays en comptant la Grande-Bretagne qui en fait toujours à ce jour partie), aux États-Unis ou au Canada ?

Les accusations de « radicalisation islamiste violente » démenties

En tout et pour tout, même en considérant les attaques qui ont échoué, à peine une poignée de musulmans dans la totalité du monde occidental sont passés à l’action : Omar Nateen à Orlando, Larisso Abdalla à Magnanville, et tout au plus quelques déséquilibrés comme celui de Rennes qui le 14 juin tenta sans succès de tuer une jeune femme pour faire un « sacrifice » pendant le Ramadan.

Voilà donc à quoi s’est résumée la réponse de nos compatriotes musulmans français, américains, espagnols, allemands ou anglais aux appels de Daesh : deux attaques réussies commises par deux musulmans sur des millions (4 millions en France, 3,6 aux Etats-Unis, 20 millions dans toute l’Union européenne, etc.), plus une poignée de malades ici ou là qui s’étaient improvisés « jihadistes incompétents », dans le pire des cas.

Même en incluant les attaques déjouées ou ratées par des désaxés cliniques et isolés, la proportion des musulmans occidentaux qui ont répondu aux injonctions pressantes de Daesh est donc de l’ordre du 0,0001 %. Littéralement.

Lire aussi > Quand seuls les musulmans peuvent être des terroristes

Voilà donc l’étendue de cette « radicalisation jihadiste violente » avec laquelle les Valls, Cazeneuve et toutes les têtes parlantes de plateaux télévisés (genre Mohamed Sifaoui) nous assomment de jour comme de nuit.

Du fait que le risque était bien à son apogée, on est donc en droit de se demander : mais que sont donc devenus ces milliers d’« islamistes radicalisés » et de « jihadistes » réels ou potentiels qui constitueraient, nous dit-on, une menace imminente pour toute la civilisation occidentale ? Où sont donc passés ces hordes de dangereux « martyrs » avérés ou en puissance, qui prolifèrent prétendument par milliers dans nos pays et n’attendent que de se donner la mort lorsque le devoir les appelle ?

Lire aussi > Le règne des « intellectuels faussaires » et pseudo-experts dans la France post-Charlie

Des politiques antiradicalisation aux résultats incertains

On rétorquera que s’il n’y eut quasi aucun attentat en France et en Europe pendant ce mois à hauts risques, cela est dû à l’efficacité des mesures de prévention contre la radicalisation ou au déploiement des forces armées dans la lutte contre le terrorisme.

Sans nier le rôle que ces mesures ont hypothétiquement pu jouer, ces contre-arguments sont cependant extrêmement faibles : d’abord, il n’existe absolument aucune preuve de quelque nature que ce soit (rapport, étude, etc.) que la prévention contre la radicalisation en France ou ailleurs (programmes « Prevent » ou « Channel » en Angleterre, etc.) est d’une quelconque efficacité.

De plus, on ne cesse de critiquer le gouvernement français sur le fait que, justement, il n’existe chez nous aucune politique de prévention de la radicalisation digne de ce nom. On ne peut donc attribuer cette absence de martyrs occidentaux au succès de politiques qui sont au mieux à leur phase embryonnaire.

Enfin, même dans les cas où ces politiques et programmes de contre-radicalisation existent et sont bien rôdés (le cas « Prevent » étant le mieux connu), non seulement leur efficacité reste non prouvée voire inexistante, mais on s’accorde généralement à dire que ces programmes ont échoué. Pire, ils auraient eux-mêmes contribué à radicaliser des individus initialement intégrés et pacifiques (du fait des effets de stigmatisation, de harcèlement, d’exclusion, etc., qui découlent de ces politiques contre lesquelles nombre de musulmans sont désormais vent debout.)

S’agissant de l’idée, déjà complaisante, que la présence policière ou militaire aurait dissuadé des jihadistes potentiels : depuis quand un jihadiste a-t-il peur des policiers ou peur de mourir ? C’est au contraire ce qu’il recherche car, sans cela, point de martyr.

Lire aussi > Après les attentats de Paris, le triomphe du parti de l’ordre

Moins d’attentats en Occident avant les plans antiterrorisme

Par ailleurs, les données françaises montrent qu’il y avait en réalité moins d’attentats « islamistes » avant la mise en place de tous ces plans, et que l’on ne peut établir aucune corrélation entre plans gouvernementaux antiradicalisation ou antiterrorisme et nombre d’attentats.

On consultera à ce sujet la plus grande banque de données existante, celle de la Global Terrorism Database, basée à l’université du Maryland, qui recense et étudie de façon exhaustive tous les attentats terroristes non étatiques commis ou tentés dans le monde. Pour la France, l’étude montre l’extrême rareté des attaques dites « jihadistes » que ce soit avant la séquence atypique Charlie Hebdo-13 novembre ou après. (En examinant toutes les données depuis 2006 ou en remontant encore plus loin, on voit clairement que 2015 fait exception). Il en est de même de tous les autres pays occidentaux, selon cette étude consultable pays par pays.

Certes, durant ce mois de Ramadan, on pourra dire qu’il y a eu beaucoup plus de morts et d’attentats ailleurs dans le monde, hors Occident. Cela est vrai. Mais, d’une part, cela ne change rien à ce qui est dit ici concernant la totalité des sociétés occidentales et qui est facilement vérifiable (pas ou très peu d’attentats même dans cette période de risque maximal du Ramadan 2016). D’autre part, la quasi-totalité de ces attaques ont eu lieu dans quelques pays pour la plupart déjà plongés en pleine guerre depuis des années, comme l’Irak et le Yémen, qui sont des « États faillis ».

Non, les musulmans européens ne seront pas des martyrs

Reste donc la question : « Que sont donc devenus tous ces martyrs occidentaux ? »

Question rhétorique, car certains chercheurs de pointe y ont déjà répondu. (Pour les anglophones, voir la remarquable étude universitaire américaine « Ces martyrs absents. Pourquoi il y a si peu de terroristes musulmans »).

Chez nous, la réponse est simple : si les martyrs du jihad ont encore une fois manqué à l’appel en ce mois de Ramadan 2016 comme ils y avaient déjà manqué pendant les mois de Ramadan 2015 et 2014 alors que Daesh était en pleine expansion et avait déjà ciblé la France, c’est tout simplement parce qu’il en existe depuis toujours si peu, et que cette « menace jihadiste » et cette prétendue vague de « radicalisation islamiste » sont exagérées jusqu’à l’absurde, et à dessein, par les médias et politiques qui trouvent tous leur beurre dans cette instrumentalisation de la peur.

Cela ne veut évidemment pas dire qu’il n’y aura pas d’attentats dans le futur proche ou lointain. Il y en aura, et il est même possible que quelques illuminés se réservent pour l’après-Ramadan. D’autant que le risque ici semble accru de façon mathématique au fur et à mesure que l’EI perdra là-bas ses territoires : ne pouvant plus conserver leur précieux « califat », nos jihadistes « syrakiens » se reporteront sur l’étranger.

Quoi qu’il en soit, les musulmans de France et d'Europe, dans leur immense majorité, ont d’ores et déjà démenti les accusations sans cesse portées contre eux de complaisance, voire de sympathie, pour l'extrémisme et la « tentation jihadiste ».

****
Alain Gabon, professeur des universités aux États-Unis, dirige le programme de français à Virginia Wesleyan College (université affiliée à l’Église méthodiste de John Wesley), où il est maître de conférences. Il est l’auteur de nombreux articles sur la France contemporaine et la culture française.






Réagissez ! A vous la parole.
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18.Posté par François CARMIGNOLA le 23/07/2016 08:36 | Alerter
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@AGabon
Votre approche "quantitative" du phénomène des assassinats de masse en Europe du fait du terrorisme islamique, à laquelle vous semblez tenir, a un coté risible pardon.
Votre objectivité est ainsi réversible: c'est PARCEQUE la Belgique n'a jamais connu d'assassinat de cette sorte que l'on pourrait déduire l'extrême importance de l'évènement dont vous proclamez l'inexistence du fait de sa faible fréquence. Bref, votre cognition, que je pense perturbée, se loge tout entière dans des comparaisons numériques absurdes exclusivement destinées à alimenter un déni manifeste dont l'origine me semble "sombre".

Trois éléments confirment mon point de vue: vos allusions non expliquées au ramadan dont on ne voit pas ce qu'il fait là dedans, comme si seuls les attentats commis pendant le ramadan (ou non ?) seraient d'origine islamique (mais est ce bien cela ?).
Un autre est bien sur la comparaison avec les infanticides, (y a t il une allusion au belge dutroux? ), mais vous auriez pu évoquer les morts de vieillesse... Bref, affirmer la non importance d'un évènement soudain en comparant sa fréquence avec n'importe quel autre de fréquence supérieure est un raisonnement invalide, je dirais évidemment.
Pour finir les meurtres de Nice, plus récents (quels dommages ne font ils pas à vos statistiques?) seraient selon vous commis par un fou dépravé (en fait l'enquête semble montrer qu'il a soigneusement prémédité son acte et se serait inspiré de l'actualité) ce qui l'innocenterait (il le semb...  

17.Posté par Agabon le 22/07/2016 02:27 | Alerter
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En fait, ce n'est pas que vous n'y comprenez plus rien, c'est au contraire que vous semblez très bien comprendre. Vous semblez bien voir le décalage entre tout cet enfumage et mensonges politico-médiatiques, et la réalité. (des musulmans de France ou autre). Vous au moins vous ne vous laissez pas berner et n'avalez pas tout cru toutes ces balivernes que l'on entend à longueur de journée.

C'est très bien (même si effectivement des fois ça fait mal à la tête, la propagande d"état couplée aux mensonges islamophobes des média)!

16.Posté par Melen le 21/07/2016 21:30 | Alerter
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Pardon au croyants qui m'ont lu pour profil bondieusard.
Essentialisation je n'aurais trouvé ce terme.
Communauté chrétienne il est vrai que l'on a jamais entendu ça.
Nos politiques disent racines chrétiennes plutôt.
Je me demande si ça a plus de sens.
Des racines musulmanes tout autant.
Etre un homme c'est possible (ou une femme) c'est un état.
Mais etre musulman non.
C'est très juste ça.
Pour communauté musulmane j'ai toujours trouvé ça con comme la lune.
Des représentants de communautés existent.
Mais etre une communauté j'ai toujours trouvé sans queue ni tete.
Moi je crois que l'on nous balade, que l'on nos amuse, que l'on nous prend pour des couillons avec toutes ces visions du monde.
C'est bien simple je n'y comprends plus rien.
On comprends un truc tandis que ça voulait dire autre chose au final.
On utilise des mots dans un sens tandis qu'ils en ont un autre.
On dirait que l'on ne parle meme plus la meme langue.
Pour suivre il faut se lever de bonne heure.

15.Posté par Melen le 20/07/2016 22:54 | Alerter
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Le tueur de Nice n'étant pas dévot, s'ils n'ont pas de profil bondieusard très souvent, c'est donc que c'est autre chose.
C'est sans doute identitaire au sens occidental du terme.
Pseudo identité Arabo-musulmane comme pour nos identitaires à nous.
Nos identitaires n'ont jamais mis les pieds dans une église non plus. Pourquoi s'inventent-ils cette spiritualité donc.
Les Arabo-musulmans peuvent donc bien etre des Arabo-musulmans qui n'en sont pas.
Quoiqu'il en soit les appeler des Arabo-musulmans est absurde.

14.Posté par Agabon le 20/07/2016 16:29 | Alerter
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Oui, on appelle ce que vous décrivez de l'"essentialisation" (qui véhicule en général toutes sortes d'effets nocifs et trompeurs, généralisation, stéréotypisation, homogénéisation comme si tous les "Arabo-musulmans" partageaient une identité, une psychologie, une essence commune, ce qui est bien sûr faux), ou alors "assignation identitaire" (assignation à résidence identitaire pour faire un jeu de mots!)

Le simple fait de dire "les musulmans" sous-entend déjà qu'il y a "les musulmans", plutôt que simplement des musulmans. Et même le fait de désigner quelqu'un comme "un musulman" est aussi problématique, car on n'est jamais QUE musulman ou on ne l'est jamais tout le temps, 24 heures sur 24, même pour les plus croyants (de même personne n'est jamais que catholique, ou communiste, ou athée). L'identité n'est jamais une mais plurielle, stratifiée, volatile, souvent contradictoire, etc. Et en plus elle change dans le temps.

Le pire est sans doute de parler de "la communauté musulmane" française ou autre, comme si il y en avait une, comme on parlerait de "communauté chrétienne" ou la "communauté athée". On verrait alors tout de suite la stupidité de ce genre d'expressions (qu'il m'arrive hélas d'utiliser aussi, par manque de temps ou facilité), mais quand il s'agit d'arabes ou de musulmans, ça passe.

"Communautarisme", dans le discours français est encore pire, car en plus de sous entendre une identité essentielle commune à des individus, on suggère également que ces soi-disants &...  

13.Posté par Melen le 20/07/2016 15:30 | Alerter
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Je viens de me relire. Il me semble que c'est confus.
Je veux dire que ce terme d'Arabo-musulman est en quelque sorte assigner soi meme l'autre à un ethnocentrisme.
Les immigrés Arabo-musulman. Comme s'ils étaient un seul homme. Uniforme. Comme si c'était un identité.
Si c'était eux qui revendiquaient etre Arabo-musulmans qu'en dirait-on.
Que c'est un communautarisme.
Je ne sais pas comment on appelle ça.
Sans doute pas communautarisme puisque qu'Arabo-musulman n'est pas une communauté.
Comment appelle t-on ça! Je n'en sais rien donc.
Je suis entrain de me demander si c'est beaucoup plus clair. Lol.
Mais je pense que l'on saura comprendre mon propos.

12.Posté par Melen le 19/07/2016 16:52 | Alerter
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Pour les noirs en Amérique j'ai eu la meme analyse que vous Agabon.
Pour le tueur de Nice. Encore une fois ni barbu, ni djellaba, ni dévot mais qui devient terroriste pour l'islam.
Ca n'a ni queue ni tete.
Admettons que ce soit vraiment pour l'islam.
Enfin pour daesh (le terrorisme donc)
Comment peut-il dans un meme temps ne pas s'intéresser à la religion. Ne pas la pratiquer.
Ou bien c'est identitaire.
Le terme Arabo-musulman que l'on utilise est un terme ethno-religieux. Pas une identité.
Immigrés Arabo- musulmans dit-on chez nous.
Tunisien c'est une identité.
Mais Arabo-musulman est une identité qui n'en est pas une.
Peut etre s'est-il conformé à l'identité à laquelle on l'assigne. Arabo-musulman. Sans identité donc.
Car ce n'en est pas une.
Je peux me tromper. Mais peut etre est-ce ça. Identitaire.
Arabo-musulman.
On devrait cesser d'appeler les immigrés des Arabo-musulmans.
Dire tunisien plutôt par exemple. Ca c'est une identité.
Il y a une Histoire, des traditions, une culture.
Mais Arabo-musulman ça ne veut rien dire. Ca peut etre un tunisien, un algérien, un saoudien, un irakien......
Ca ne veut rien dire du tout donc.

11.Posté par Agabon le 19/07/2016 04:49 | Alerter
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Reponse à François: comme vous parlez de la Belgique, j'ai revérifié les données de ce pays. Alors, en un demi siècle, le terrorisme toutes tendances confondues et pas seulement sa variété dite djihadiste, y a tué ...70 personnes. Sur une population d'environ 11 millions. Les 30 de Moleenbeck incluses.

Le "djihadisme" ou terrorisme d'inspiration "islamiste", encore moins, vu que ce chiffre comprend aussi les victimes des terrorismes non-religieux, de l'extrême-gauche (Communistes du CCC etc.), du PKK, actif sur ce territoire, et tous les autres non "islamistes".

Voilà donc l'étendue de cette "menace djihadiste" belge dont on nous a rebattu les oreilles pendant des mois après Moleenbeck: quasiment aucune attaque en plusieurs décennies, et 70 morts total en un demi siècle pour tous les terrorismes qui y opèrent.

On aimerait que toutes les autres formes de mortalité violente ou pas tue aussi PEU que cela, n'est-ce-pas?

Je vous invite à faire une consultation pays par pays sur la GTD. Vous y verrez entre autre que pour les autres pays européens, ce "djihadisme" avec laquelle à la fois Daech et nos gouvernements vous lavent le cerveau dans leur politique commune de la peur, tue encore moins que cela, étant donné que les pays francophones sont de loin les plus exposés. (Quoique je ne me rappelle aucun attentat de ce type commis en Suisse ou au Luxembourg. Mais en cherchant bien sur la banque de donnée, on devrait bien en trouver un ou deux.)...  

10.Posté par Agabon le 19/07/2016 01:21 | Alerter
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Melen, j'ai brièvement répondu sur l'Irak dans mon premier message, il devrait être posté bientôt.

Beaucoup de questions dans votre post...j'en prends quelques unes

Contrairement a l'intox média-gvt, il y a chez nous si peu de "radicalisés" (au sens de radicalisés religieux mode djihadisme violent) bien que la France ait la plus grosse communauté musulmane de toute l'EU, tout simplement parce que les musulmans français (ou étrangers vivants en France) sont bien mieux intégrés que ce que l'on dit et pas plus violents que le reste de la population. Leur religion constitue au contraire un frein à la tentation de la violence. C'est pour cela que le "test du ramadan" était important et probant comme test de l'étendue de cette soi disant "radicalisation djihadiste" qui toucherait des milliers de personnes: avant et pendant le ramadan, l"EI n'a eu de cesse à appeler tous les musulmans occidentaux aux massacres mais chez nous il a trouvé UN "djihadiste", celui de Magnanville, pour répondre à son appel. 3 en y ajoutant ce couple qui a poignardé une femme en juin, à Rennes en la blessant légèrement.

Sur 4 millions de Muslims en France, ça ne fait pas lourd. Surtout que toutes les conditions sont réunies pour produire une radicalisation violente massive.

Une autre raison est encore plus simple; qui, autre que quelques âmes perdues déséspérées, aliénées au stade terminal, et suicidaires, peuvent être attirées par l'idée d'aller tuer des innocents avant de se faire abattre par la police?...  

9.Posté par Melen le 18/07/2016 18:00 | Alerter
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Qu'est-ce qui fait se radicaliser les irakiens.
Et pourquoi y en a t-il si peu chez nous.
Daesh sont des irakiens, des syriens comme les autres.
Pourquoi les musulmans français n'adhèrent pas à ce conflit.
Pourquoi quelques uns y ont adhéré.
Tous sont pourtant des français musulmans comme les autres.
Pourquoi une poignée et des millions d'autres pas.
Pourquoi les irakiens sont massivement radicalisés tandis que les français musulmans ne le sont pas. (ne le sont pas je veux dire au regard des millions qu'ils sont en France)
C'est la religion qui radicalise ou ce sont les guerres.
D'ailleurs que sont les guerres si ce n'est du terrorisme.
Récemment le ça à de près ou de loin un rapport avec l'islamisme de M.Valls. C'est empressement à toujours évoquer l'islamisme, les il ne faut pas expliquer posent vraiment question.
On sait que daesh est un groupe terroriste (islamisme pour moi c'est pour quand on vote)
Mais qu'est ce qui a fait se radicaliser les irakiens.
Pourquoi la radicalisation n'est t-elle évoqué que pour des français. Pourquoi pas les irakiens.

8.Posté par Agabon le 18/07/2016 16:06 | Alerter
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Réponse à Melen: le terrorisme est souvent (pas toujours mais souvent) un rejeton des guerres, une de ses conséquences. En tous cas, c'est très clair avec l'Iraq et Daech. Avant l'invasion de 2003 et l'occupation américaine, il n' y avait pas d'AQMI ni de Daech en Iraq. Mais après, forcément... ISIS est né en 2006 (certains disent 2004) sous occupation américaine. On peut même situer son acte de naissance au célèbre (et brutal) Camp Bucca US, un de ces abou Ghraib qui fleurissait partout en Iraq, où al-Baghdadi était emprisonné et en est ressorti leader et chef politique et spirituel de ce groupe.

On a même prouvé qu'avant cette invasion il n'y avait jamais eu UNE seule attaque suicide en Iraq. Pas une. Les premières surviennent quelques semaines après l'invasion, et en réponse directe à l'occupation. La suite on la connaît. Nous sommes en général très fort pour créer nos propres monstres de Frankenstein, et la décision de Hollande d'aller bombarder l'Etat Islamique dès 2014 a été catastrophique. Sa première conséquence fut de propulser la France comme cible privilégiée de ce groupe. Seuls des gens comme Dominique de Villepin ou quelquefois Pierre Conesa et un ou 2 autres chercheurs sérieux ont le courage de le dire.

Si vous bombardez des gens pendant des années, en faisant des victimes civiles, hommes femmes et enfants y compris, bien plus nombreuses que nos propres morts du terrorisme (évidemment celles lâ vous n'en entendrez jamais parler), forcément, à un moment ils vo...  

7.Posté par Agabon le 18/07/2016 15:42 | Alerter
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Réponse à François: pour la Belgique, je vous invite à examiner le site du Global Terrorism Database que j'ai inclus (la référence mondiale sur ce sujet puisqu'il est exhaustif et couvre la totalité du globe, incluant tous les types d'attaques terroristes de tous ordres, y compris celles qui ont échoué ou n'ont fait aucune victime. ) Il est facile à consulter pays par pays. Vous y verrez que les attentats djihadistes y sont essentiellement absents et que mis à part Moleenbeck et ses 30 morts, le nombre de victimes du "djihadisme" dans ce pays, année après année, est quasiment toujours...0.

Je vous rappelle aussi que si la France a souffert un attentat et 2 morts pendant le ramadan, la Belgique n'en a souffert aucun. Vu que l'article portait sur la période ramadan, cela confirme le propos. La question reste: où sont donc ces centaines, de milliers de "djihadistes" dont on nous dit qu'ils pullulent en France, en Belgique et partout ailleurs? Ce sont des martyrs, n'est-ce-pas? Des "nihilistes" comme dit Roy. Comme on nous affirme, ils "recherchent la mort" tous ces gens là, donc ils ne pouvaient pas avoir peur de la présence policière (d'ailleurs quasiment invisible dans la plupart des sites publics bondés de monde), au contraire. Alors comment expliquez-vous que seul un soit passé à l'action? (Et en Belgique, aucun.)

Il y a beaucoup de choses à dire sur Nice dont à ce jour l'absence totale de signe d'islamisation ou même simplement de religion chez cet homme qui semble avoir p...  

6.Posté par Melen le 17/07/2016 23:15 | Alerter
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Pourquoi n'a t-on jamais vu un reportage sur les combattants djihadistes chiites étrangers en Syrie.
Pourquoi sont-ils évoqués sans plus d'inquiétude, de rejet.
Je me suis posé cette question à un moment donné, puis j'ai lu que d'autres se la posait aussi.

5.Posté par Melen le 16/07/2016 20:07 | Alerter
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Tous les pays quels qu'ils soient condamnent les attentats. Soit. Mais il faut aussi condamner les guerres. Elles font plus de morts que le terrorisme lui meme sans compter qu'elles font se radicaliser les gens. Les musulmans qui ne supportent plus de voir tuées leurs femmes ou frères. Mais aussi les occidentaux. Sur Tweeter les internautes vont jusqu'à demander que l'on tue des musulmans pour venger la tuerie de Nice.
Et guerres et terrorismes font se radicaliser les gens.
Les opinions partout dans le monde sont radicalisées.

4.Posté par François CARMIGNOLA le 16/07/2016 19:39 | Alerter
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Il vous reste à confondre dans la séquence dont vous parlez ce qui vient de se passer à Nice, et qui évidemment confirme complètement votre point de vue mesuré, pour le moins.

2 remarques supplémentaires: la Belgique ne vous intéresse toujours pas, bien que je vous l'aie signalée, et ensuite vos considérations au sujet du ramadan, répétée dans votre réponse, me laissent perplexe: quel rapport exactement ?

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