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Sur le vif

Les propos racistes et décomplexés des élus de Wissous (vidéo)

Rédigé par La Rédaction | Jeudi 10 Mars 2016 à 16:41

           


Le journaliste Thierry Vincent face à Dominique Bouley, premier adjoint au maire de Wissous.
Le journaliste Thierry Vincent face à Dominique Bouley, premier adjoint au maire de Wissous.
Richard Trinquier, le maire de Wissous, dans l’Essonne, s’était illustré lors de l’été 2014 en interdisant aux femmes voilées d’accéder à la plage artificielle de la ville.

L’Autre JT, magazine de France 4, est allé enquêter sur les élus de cette commune de 7 000 habitants. Une enquête menée par Thierry Vincent, journaliste qui avait tenté l’expérience de se balader dans des quartiers populaires de France avec une kippa.

Le journaliste est parti à la rencontre de Dominique Bouley, premier adjoint au maire qui, sur Facebook, parle de « laiderons » pour désigner les femmes musulmanes. En plus d’assumer ses propos, il ajoute qu’il préfère « les blondes habillées à l’occidentale », « attrayantes » et « un peu sexys ».

Thierry Vincent a ensuite rencontré un notable de la ville, Marc Mercier, un des principaux soutiens du maire et président de la Fédération française de catch. Ce dernier nie dans un premier temps avoir tenu des propos racistes et dit ignorer la signification du mot « crouille », synonyme péjoratif d’Arabe.

Après écoute d’un enregistrement sonore où on l’entend affirmer qu’il va « fumer des crouilles », il reconnait les faits tout en rejetant toute connotation raciste. L’ancien propriétaire d’une salle de sport en témoigne par les portraits des sportifs noirs ou arabes qu’il a déjà entraînés.

Le reportage met également en exergue un groupe de militants qui s’oppose aux idées du maire de Wissous grâce à un journal papier. Richard Trinquier a lui refusé de répondre aux questions des journalistes de France 4 mais les élus devront répondre de leurs propos insultants.

Mise à jour vendredi 11 mars : Suite à la diffusion du reportage, Gilles Clavreul, délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme, a fait part dans un communiqué de son « écœurement face à ces propos inacceptables tenus par des élus de la République ».

Les actions nécessaires ont été entreprises par le passé, signale la DILCRA. « A nouveau, il y a lieu d'examiner sans délai toutes les voies de droit opportunes », dit-on. « Au-delà du droit, c'est la fonction politique et la démocratie qui sont dégradées quand des élus tiennent des propos relevant de la pire expression du racisme, en l'occurrence dirigés contre les musulmans », déclare le délégué.

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