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Sur le vif

Les deux enfants retrouvés sains et saufs

| Jeudi 21 Décembre 2006 à 01:16

           


Les deux enfants de 11 et 9 ans qui avaient disparu samedi d'un foyer d'accueil de Meaux (Seine-et-Marne), ont finalement été retrouvés sains et saufs mercredi dans un couvent de Rome (Italie) où les avait emmenés une tante, à l'instigation de leur mère.

Vincent et Cassandra ont pu être retrouvés grâce au témoignage d'une Française. Cette dernière a informé les enquêteurs que la tante et les enfants, dont elle avait vu la photo dans un journal, s'étaient "présentés à elle parce qu'ils cherchaient un hébergement", et qu'elle les avait envoyés au couvent des Soeurs de la Charité, a expliqué à l'AFP le procureur adjoint de Meaux, Philibert Demory.

Les enfants, pris en charge par les services sociaux italiens, devraient prochainement rentrer en France, où un juge des enfants décidera s'ils doivent ou non retourner au foyer où ils étaient placés.

Leur mère Brigitte Nagy, placée en garde à vue lundi après que ses premières déclarations eurent semblé suspectes aux enquêteurs, a été mise en examen dans la soirée pour soustraction de mineurs de moins de 15 ans par ascendant hors de la République, un délit passible de trois ans de prison.

Mardi, elle avait reconnu avoir organisé samedi la fuite de ses enfants du Foyer de l'enfance de la rue d'Orgemont à Meaux. Les enfants étaient ensuite partis le soir même pour Rome avec une de ses soeurs.

La soeur, Véronique Nagy, fait l'objet d'une information judiciaire ouverte pour soustraction de mineurs de moins de 15 ans et d'un mandat d'arrêt européen. Retrouvée avec les enfants, elle devrait être extradée d'Italie d'ici huit jours, selon le procureur de Meaux René Pech.

Brigitte Nagy a expliqué avoir agi ainsi parce qu'elle ne supportait plus d'être séparée de ses enfants, et que son fils vivait mal son placement en foyer.

Vincent et Cassandra avaient été séparés de leur mère en octobre 2006 dans le cadre d'une mesure d'assistance éducative prononcée par un juge de Melun. Cette mesure faisait suite à une enquête diligentée après un signalement de l'Education nationale en octobre 2005.

Selon une source proche de l'enquête, "une baisse de la fréquentation scolaire des enfants" ainsi que le "contexte religieux" ont pu jouer dans la décision de placement du juge, Mme Nagy étant proche d'une congrégation catholique intégriste, les Légionnaires du Christ.




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