Connectez-vous S'inscrire

Sur le vif

Le grand rabbin de France, roi du mensonge ?

Rédigé par La Rédaction | Vendredi 5 Avril 2013 à 17:25

           


Le grand rabbin de France, Gilles Bernheim, a reconnu, mardi 2 avril, avoir commis par le biais de son nègre un plagiat.

L’objet du délit est son ouvrage « Quarante méditations juives » (Stock), publié en 2011, dans lequel il a recopié plusieurs passages du livre d'entretiens « Questions au judaïsme » paru chez Desclée de Brouwer en 1996 et dirigé par l'universitaire californienne Elisabeth Weber.

Dans le livre du grand rabbin de France, plusieurs propos tenus par le philosophe Jean-François Lyotard y sont repris. D’autres emprunts d’écrivains comme Jean-Marie Domenach, Elie Wiesel et Charles Dobzynski ont également été repérés par de fins observateurs comme Jean-Noël Darde, maître de conférences à l'Université Paris VIII et auteur du blog Archéologie du copier-coller, qui a fait part de sa découverte il y a deux semaines.

Après ces accusations, Gilles Bernheim s’était défendu, le 20 mars, en assurant que ce serait M. Lyotard et Mme Weber qui auraient repris ses propos qu’il avait rédigé dans le manuscrit d’un de ses cours quand il était aumônier des étudiants. Mais finalement, le théologien a avoué. Depuis Israël où il se trouvait pour la fête juive de Pessah, il a reconnu dans un communiqué avoir eu recours à un « nègre ».

« Je me suis appuyé, par manque de temps, sur un étudiant dont je tairai le nom et à qui j'ai confié des travaux de recherche et de rédaction. C'est la seule et unique fois que je me suis livré à un tel arrangement, dans un contexte, en 2011, où ma charge de travail et mes obligations ne me permettaient pas de porter toute l'attention nécessaire à la rédaction d'un livre. Ce fut une terrible erreur. Ma confiance a été trahie. Les plagiats démasqués sur Internet sont avérés. Il y aurait, dans ce livre, d'autres plagiats qui n'ont pas été identifiés à ce stade. J'ai été trompé. Pour autant, je suis responsable », explique-t-il en demandant en plus à son éditeur de retirer « Quarante méditations juives » des librairies et de sa bibliographie.

Il est certain que sa crédibilité en prend un coup mais son entourage a indiqué que sa démission n’était pas à l’ordre du jour.

Cependant, une information de dernière minute, si elle est avérée, pourrait le pousser à y réfléchir. En effet, selon des informations de L’Express, le rabbin ne serait pas agrégé de philosophie comme il prétend être.

« Son nom n'apparaît dans aucune liste des reçus à ce concours, sans doute le plus prestigieux de l'Université française. Ses biographies précisent parfois que Gilles Bernheim l'aurait obtenu "très jeune", certaines prétendant même qu'il aurait été "major" - c'est à dire reçu premier. Le Grand Rabbin étant né en 1952, nous avons donc consulté, dans les archives de la Société des Agrégés de l'Université, tous les palmarès de l'agrégation de philosophie de 1968 à 1986. Pas la moindre trace de son nom », fait savoir le journal.

De plus, alors que le rabbin assure n’avoir eu recours à un nègre que pour l’ouvrage « Quarante méditations juives », L’Express indique qu’« on trouvait déjà deux pages plagiées dans son ouvrage "Le souci des autres: au fondement de la loi juive" (Calmann-Lévy), paru en 2002 ».

L'affaire prend de l'ampleur. Des explications de celui qui représente le culte juif en France sont attendues mais il aura bien du mal à se défaire des accusations.

Lire aussi :
Drame de Toulouse : le grand rabbin de France appelle les « musulmans modérés » à manifester




SOUTENEZ UNE PRESSE INDÉPENDANTE PAR UN DON DÉFISCALISÉ !