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Sur le vif

Le dialogue avec les courants islamiques possible, selon Juppé

Rédigé par La Rédaction | Lundi 18 Avril 2011 à 17:37

           


La nouvelle politique arabe de la France se dessine clairement avec Alain Juppé. Le ministre des Affaires étrangères a déclaré, samedi 16 avril, à l’Institut du Monde Arabe, son souhait de voir émerger le dialogue avec « les courants islamiques » dès lors que les principes tels que le respect des droits fondamentaux de l’Homme, « les règles du jeu démocratique et le refus de toute violence sont respectés de part et d’autre ».

« Il faut bien le reconnaître, pour nous tous, ce "printemps" a constitué une surprise. Trop longtemps, nous avons pensé que les régimes autoritaires étaient les seuls remparts contre l’extrémisme dans le monde arabe. Trop longtemps, nous avons brandi le prétexte de la menace islamiste pour justifier une certaine complaisance à l’égard de gouvernements qui bafouaient la liberté et freinaient le développement de leur pays », a reconnu le ministre lors du colloque consacré aux révolutions du monde arabe.

Son voyage en Egypte le 25 mars dernier a fort inspiré sa position actuelle. « Trop longtemps, nous nous sommes consciemment ou inconsciemment un peu trop limités dans nos contacts, limités aux gens en place si je puis dire. Je crois que nous devons parler, échanger nos idées avec tous ceux qui respectent les règles du jeu démocratique et bien sûr le principe fondamental du refus de toute violence », a-t-il affirmé. « C’est enfin le sens du message que j’ai adressé à nos ambassadeurs dans les pays arabes que j’ai réunis hier (vendredi 15 avril, ndlr) à Paris, en leur demandant d’élargir le spectre de leurs interlocuteurs à l’ensemble des acteurs de la société civile. »

M. Juppé a par ailleurs annoncé vouloir consacrer 20% de l’Aide publique au développement pour les prochaines années, aux pays arabes de la Méditerranée, marquant clairement son soutien fort aux changements impulsés par la chute des dictateurs arabes ces dernières mois.

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