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Sur le vif

Le débat sur le voile agite Singapour

Rédigé par La Rédaction | Lundi 11 Novembre 2013 à 06:00

           


Le débat sur le voile agite depuis plusieurs semaines Singapour, l'île voisine de la Malaisie. A ce jour, le port des signes religieux est interdit pour les femmes exerçant les métiers en uniforme dans le secteur public comme dans les hôpitaux, la police ou encore l’armée mais de nombreux Singapouriens de confession musulmans se mobilisent pour mettre fin à cette interdiction, notamment par le biais de pétitions lancées sur le Web.

Le Parti des ouvriers, qui déclare reconnaître « la volonté et les aspirations des Singapouriens musulmans » cherchant à modifier la législation, a appelé le 7 novembre à un débat public impliquant les représentants de chaque corps de métier concerné afin d’aboutir à un consensus.

Dans un communiqué, le parti, qui ne souhaite pas voir les débats sur le hijab se « politiser », « observe qu'au fil des ans, les Singapouriens ont pris l'habitude de voir travailler des femmes musulmanes voilées dans les bureaux gouvernementaux, dans certains hôpitaux privés en tant qu'infirmières, dans les écoles en tant qu'enseignantes et même en tant que participantes au défilé de la fête nationale ».

Quelques jours plus tôt, le ministre en charge des Affaires islamiques, Yaacob Ibrahim, a toutefois estimé que la levée de l'interdiction serait « très problématique » et a demandé à la communauté musulmane d'être « patiente ». « Nous n’autorisons pas les officiers de police musulmanes à porter le hijab en service » mais en dehors, « elles sont libres de le porter », souligne-t-il.

« Les femmes musulmanes bénéficient de nombreuses libertés à Singapour. Elles peuvent porter le hijab dans de nombreuses situations, y compris au Parlement, la plus haute chambre élue », a ajouté le ministre. De son côté, le Premier ministre Lee Hsien Loong a rencontré les députés représentant la communauté malaise musulmane à ce sujet.

La communauté musulmane de Singapour représente 15 % de la population.




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