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Sur le vif

Le danger Ebola en Afrique de l'Ouest, l'état d'urgence en Sierra Leone

Rédigé par La Rédaction | Jeudi 31 Juillet 2014 à 13:55

           


Face à l’épidémie du virus Ebola, la Sierra Leone a décrété, jeudi 31 juillet, l'état d'urgence « pour permettre de prendre des mesures plus fermes face à l'épidémie d'Ebola ».

L’état d’urgence s’étalera sur une période de 60 à 90 jours, éventuellement reconductible. « Ebola est une réalité, et nous devons arrêter sa propagation. Il y a eu plus de 130 survivants de cette maladie », a plaidé le président Ernest Bai Koroma.

Au Sierra Leone, où le seul spécialiste d'Ebola du pays a succombé cette semaine au virus, 224 personnes sont mortes. C’est la Guinée, avec 319 décès, qui est le pays le plus touché par cette épidémie qui sévit également au Liberia, où l’on compte 129 morts de la fièvre Ebola.

Sur les 1 201 cas recensés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis le début de l’épidémie en février dernier, 729 personnes ont succombé à un virus qui se caractérise par de la fièvre et une faiblesse intense, suivis de vomissements, de diarrhées et dans certains cas d'hémorragies. Il s’agit de l’épidémie d’Ebola, la plus grave depuis l'identification du virus en 1976 dans une région reculée du Congo.

C'est la première fois, que l’Afrique de l’Ouest est touchée. Les autorités des pays concernés multiplient les mesures pour limiter sa propagation. Le Liberia, dont les frontières terrestres ont été fermées, a notamment décrété dans la soirée du mercredi 29 juillet la fermeture des écoles. Les fonctionnaires dont l'activité n'est pas essentielle ont été placés en congé pour trente jours.

Aucun traitement à ce jour

Tout est fait pour éviter la prolifération du virus qui se transmet par contact direct avec du sang, des liquides biologiques ou des tissus de personnes ou d’animaux infectés. Dans ces conditions, plusieurs dizaines de médecins ou infirmiers sont morts de la maladie alors qu’ils soignaient des personnes atteintes. C'est le cas du responsable médical du centre de traitement contre la fièvre Ebola à Kenema dans l’est de la Sierra Leone.

Alors qu'on suspecte fortement les chauves-souris de servir d'hôtes, aucun traitement ni vaccin spécifique n’existe pour l’heure. Le virus est « hors de contrôle », juge Médecins sans frontières (MSF) qui craint de voir d’autres pays touchés.

Dans un entretien accordé au Parisien et publié jeudi 31 juillet, Marisol Touraine estime que le « risque d'importation du virus en Europe et en France est faible » et rappelle qu’ « il n’y a aucune restriction de voyage » pour les ressortissants français. En cas d’importation, « notre pays a les moyens de faire face », selon la ministre de la Santé, qui se veut rassurante.

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