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La rémunération folle du capital, source d’une injustice sociale sans précédent

Rédigé par | Mercredi 30 Janvier 2019 à 11:30

           


La rémunération folle du capital, source d’une injustice sociale sans précédent
Peut-être que l’ONG Oxfam, dirigée par l’ex-ministre Cécile Duflot, a enfin trouver une explication structurelle, durable, centrale à la crise que nous font traverser les gilets jaunes.

Cette année encore, les chiffres de la rémunération du capital sont ahurissants et les plus riches sont encore plus riches que ce qu’ils avaient espérés eux-mêmes tandis que les plus pauvres sont encore plus pauvres. Pourtant, la richesse globale disponible augmente, la valeur grandit ; cela veut dire que la production permet de générer plus de profits – parfois au dépens de l’environnement – mais, en tous cas, à l’avantage des portefeuilles globaux d’une société. Oui, chaque année les nations produisent plus de richesses que l’année précédente. Il y a donc de plus en plus d’argent disponible.

Pourtant, Oxfam nous révèle récemment à quel point l’injustice sociale est massive, d’abord en France, mais aussi et surtout à l’international. Voilà cinq faits qui éclairent cette injustice sociale.

La rémunération folle du capital, source d’une injustice sociale sans précédent
1. D’abord, le nombre de milliardaires a doublé en 10 ans depuis la dernière crise économique. Aujourd’hui il suffit de rassembler les 26 personnes les plus riches pour réunir les richesses de la moitié de l’humanité. Cette moitié-là, à savoir 3,8 milliards de personnes, vit avec 5,50 € par jour. Ces 3,8 milliards de personnes détiennent ensemble autant d’argent que les 26 personnes les plus riches de la planète.

2. Ensuite, dans certains pays, les 10 % les plus pauvres du pays payent plus d’impôt à la proportionnelle que les 10 % les plus riches. Les richesses ne sont pas assez taxées, en particulier les dividendes qui sont illimités et les produits du capital qui sont sans limites.

3. Aussi, 262 millions d’enfants n’ont pas les moyens d’aller à l’école. Au Kenya, un enfant a une chance sur 250 de poursuivre un cycle secondaire alors que la fortune d’un seul de ces 26 milliardaires permettrait d’assurer une éducation à toutes et tous.

4. Dans un pays comme le Brésil, l’espérance de vie varie de 54 ans à 79 ans en fonction du lieu d’habitation parfois à 1 km de distance. Les populismes portés par une petite classe moyenne écrasent encore plus la minorité qui vit dans l’extrême précarité.

5. Enfin, 86 % des entreprises sont dirigées par des hommes dans le monde. Serait-ce peut-être là aussi le cœur du problème ?

Alors où sont les femmes ? Là où est la justice sociale !


Samuel Grzybowski
Samuel Grzybowski est entrepreneur social et militant associatif. Il est fondateur de Coexister... En savoir plus sur cet auteur


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