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Sur le vif

La religion en politique, c’est fini au Bangladesh

Rédigé par La Rédaction | Mardi 5 Janvier 2010 à 14:01

           


Les partis politiques s’appuyant sur la religion du Bangladesh devront revoir sous peu leur charte. Le ministre de la Justice a annoncé, lundi 4 janvier, que les partis faisant référence à l’islam dans leurs appellations et utilisant la religion lors de leurs campagnes électorales seront interdits « en vertu de la Constitution initiale », rédigée en 1971.

Cette décision a été validée par la plus haute autorité judiciaire du Bangladesh. Sont clairement visés les partis islamistes, qui se sont développés au cours des années 1970. L’un d’entre eux, accusé de vouloir déstabiliser le pays, a d’ailleurs été interdit en octobre dernier. Quatre autres partis islamistes avaient aussi été prohibés en 2005 après une série d'attentats à la bombe, qui avaient fait 26 morts.

Pour ménager la susceptibilité de la population à majorité musulmane, le ministre de la Justice a tout de même réaffirmé que sa décision n’entrave aucunement les amendements constitutionnels de 1988, qui introduisent un verset coranique dans la Constitution et qui fait de l'islam la religion d'État du Bangladesh.

Plusieurs partis, dont le principal parti d’opposition du pays, ont annoncé qu’ils feront appel de la décision.


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