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Sur le vif

La Syrie n'a 'jamais voulu de mauvaises relations avec la France'

| Vendredi 2 Mars 2007 à 15:30

           


La Syrie "n'a jamais voulu de mauvaises relations avec la France", assure le vice-président syrien Farouk al-Chareh dans un entretien au "Monde" vendredi. La crise actuelle entre Paris et Damas, estime-t-il, n'a "pas de raison" de se poursuivre "après un changement à l'Elysée".

Interrogé sur la crise entre les deux pays depuis l'assassinat du Premier ministre Rafic Hariri, proche de Jacques Chirac, en février 2005, M. Al-Chareh affirme que "la Syrie n'a jamais voulu de mauvaises relations avec la France. Si nous avions su que le président Chirac avait au fond de lui les éléments d'un comportement tribal, nous l'aurions pris en compte."

Damas, dit-il, souhaite que la crise se termine avec la prochaine élection présidentielle française. "Il n'y a pas de raison qu'elle continue après un changement à l'Elysée. Les dossiers ont été tellement personnifiés. Il faudra restaurer une relation convenable, normale, dans l'intérêt des deux parties. Quel que soit le candidat élu". Et s'il n'y a pas actuellement d'ambassadeur syrien à Paris, "il y aura un nouvel ambassadeur pour le nouveau président".

A la question de savoir quelle initiative la Syrie pourrait prendre, le vice-président syrien répond que la question "reste hypothétique. Une entente est possible, même à propos du Liban. Ce que nous voulons est un Liban uni, indépendant, souverain, préservé de toute pression extérieure".

Quant au tribunal international sur l'assassinat de Rafic Hariri, "tout ce qui représente un facteur de division au Liban nous trouble", esquive-t-il.

"Nous avons dit que nous coopérerons totalement avec la commission d'enquête internationale des Nations unies. Mais la question du tribunal est hors sujet, parce que l'enquête n'est pas terminée et que les Nations unies ne nous ont pas communiqué le projet de tribunal, ni ne nous ont consultés. Il s'agit d'un sujet purement libanais", ajoute M. Al-Chareh.

Interrogé par l'Associated Press, l'Elysée n'a pas souhaité faire de commentaire.




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