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Culture & Médias

L'Institut des cultures d'islam inaugure son premier bâtiment ICI-Goutte-d'Or

Rédigé par | Mardi 26 Novembre 2013 à 14:00

           


Le nouveau bâtiment ICI-Goutte-d'Or de l'Institut des cultures d'islam se trouve au croisement de la rue Doudeauville et de la rue Stephenson, à Paris 18e.
Le nouveau bâtiment ICI-Goutte-d'Or de l'Institut des cultures d'islam se trouve au croisement de la rue Doudeauville et de la rue Stephenson, à Paris 18e.
Installé depuis 2006 dans un centre de préfiguration situé au 19, rue Léon, dans le 18e arrondissement, l’Institut des cultures d’islam (ICI), établissement culturel de la ville de Paris, inaugure officiellement, ce jeudi 28 novembre, le premier bâtiment faisant partie de son projet architectural global qui prendra fin en 2015.

Au cœur de la Goutte-d’Or (Paris 18e), ce bâtiment flambant neuf de 3 étages, situé au 56 rue Stephenson, va certainement donner un coup de fouet à ce quartier populaire parmi les plus cosmopolites et pluriethniques de la capitale. D’une surface de 1 400 m², il comprend un hall d’exposition au rez-de-chaussée, un espace d’expositions et d’enseignements au 2e étage, un pôle administratif au 3e étage.

Conformément au projet initial, une salle de prière est également à disposition. Située au 1er étage, d’une surface de 296 m², elle a été achetée par la Société des habous et des lieux saints de l’islam affiliée à la Grande Mosquée de Paris pour un montant de 2,2 millions d’euros, le coût total du site Stephenson de l’Institut des cultures d’islam s’étant élevé à 13,5 millions d’euros. C'est donc la Grande Mosquée de Paris qui est gestionnaire de ce lieu de culte, et non l'Institut des cultures d'islam, association de loi 1901, présidé par Jamel Oubechou et dirigé par Elsa Jacquemin.

Enfin, parce que le polissage de l’esprit serait incomplet sans le polissage du corps, s’ouvrira également au sous-sol, d’ici à deux ans, un hammam sur 277 m², avec des horaires dédiés hommes ou femmes selon les jours.

Ibrahim, de la série photographique "Les Géants", de Patrizia Guerresi Maïmouna.
Ibrahim, de la série photographique "Les Géants", de Patrizia Guerresi Maïmouna.

Quatre artistes pour « Ici, là et au-delà »

Côté programmation, l’ICI propose un hiver artistique plutôt riche, en invitant en même temps quatre artistes : Abbas, Yazid Oulab, Patrizia Guerresi Maïmouna et Bruno Lesmele.

Sous l’intitulé « Ici, là et au-delà » (du 28 nov. 2013 au 30 mars 2014), leurs œuvres investissent non seulement les salles d’exposition, mais aussi le hall, le patio, les escaliers… Une façon pour le visiteur de découvrir tout à la fois le nouveau bâtiment de l’ICI dans sa dimension architecturale, les représentations du spirituel et du sacré à travers l’art contemporain et la vie des musulmans à la Goutte-d’Or et dans le monde à travers les expositions photographiques.

Le photographe iranien Abbas (agence Magnum), qui, de 1987 à 1994 a parcouru 29 pays et 4 continents, expose une série photographique de l’islam à travers le monde.
Le plasticien franco-algérien Yazid Oulab a installé L’Astrolabe, une création originale faite d’acier de plus de 3 m, dans le puits de lumière du bâtiment.
L’artiste Patrizia Guerresi Maïmouna, convertie à l’islam, manipule les symboles tirés de la spiritualité musulmane et en crée des photographies Les Géants et des sculptures Infinity Sound.
Bruno Lesmele nous fait vivre l’ambiance du quartier de la Goutte-d’Or à travers ses photographies de la série « Salut Barbès ! » prises depuis 1982.

Créations et échanges autour des cultures d’islam

Les anciens locaux de la rue Léon, pour leur part, ne sont pas en reste. À partir de janvier 2014, des installations vidéo et des diaporamas photo des quatre artistes invités y seront présentés.

Mais, dès décembre, les brunchs littéraires continuent comme étant le rendez-vous régulier du samedi midi à l’ICI, conviant un auteur à présenter son dernier ouvrage : le 7 décembre, François-Xavier Fauvelle-Aymar (Le Rhinocéros d’or, Ed. Alma) ; le 14 décembre, Séverine Kodjo-Grandvaux (Philosophies africaines, Ed. Présence africaine) et Souleymane Bachir Diagne (L’Encre des savants. Réflexions sur la philosophie en Afrique, Ed. Présence africaine) ; le 21 décembre, Majid Bâ (La Sardine du cannibale, Ed. Arcane 17).

Sans oublier l’exposition photographique de Fabrice Monteiro « La Voie du Baye Fall », qui se tient jusqu’au 21 décembre.

Enfin, en attendant l’ouverture de son deuxième bâtiment ICI-Barbès, situé au 6, rue des Poissonniers, attendu pour l’année 2015, lequel comprendra notamment un salon de thé et un auditorium pouvant accueillir des spectacles et des projections cinématographiques, la programmation de l’ICI se fait aussi « hors les murs ».

Dans le cadre du Tandem Dakar-Paris, l’Institut des cultures d’islam organise, mardi 17 décembre, à 20 h, une avant-première du film Des étoiles (sortie nationale le 29 janvier 2014) en présence de la réalisatrice franco-sénégalaise Dyana Gaye, dans un lieu emblématique du renouveau culturel du nord de la capitale : Le Louxor, un cinéma à l’architecture « égyptomaniaque » inscrit aux Monuments historiques, laissé à l’abandon pendant près de 20 ans, qui a rouvert ses portes au printemps dernier grâce à la réhabilitation de la ville de Paris.

Rendez-vous donc à l’Institut des cultures d’islam – ICI-Goutte-d’Or, où vont ainsi se côtoyer quotidiennement culte musulman, dans sa pleine orthodoxie, et cultures d’islam, dans un cocktail de diversités chatoyantes et de créativités explosives : un pari délicat voulu par les initiateurs du projet ICI mais qui ne peut qu’être fructueux dans une vision apaisée de la laïcité à la française.



Journaliste à Saphirnews.com ; rédactrice en chef de Salamnews En savoir plus sur cet auteur


Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par PIGNOUX le 30/11/2013 18:58 | Alerter
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Je suis certain que tout commentaire sera considéré comme raciste. Je considère comme annormal que la ville de Paris donne de l'argent pour un lieu qui d'ores et déjà est confessionnel (lieu de prière) et contraire aux lois de la République Française (hammam avec un jour différend pour les hommes et les femmes.

2.Posté par Awakening84 le 09/12/2013 16:40 | Alerter
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@ PIGNOUX: ce serait effectivement anormal si les autres cultes n'étaient pas financés. Le nouveau centre européen du judaisme par exemple sera financé par l'Etat et Paris à hauteur de 2millions d'euros. Sans compter l'argent publique utilisé pour l'entretien des Eglises et des Synagogues. L'argument des monuments historiques est avancé dans ces cas là mais pourquoi les musulmans devraient y participer via leurs impôts et taxes et n'auraient aucun droit pour leurs lieux de culte ?

3.Posté par Awakening84 le 09/12/2013 16:52 | Alerter
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Merci de préciser qui est Elsa Jacquemin. C'est une proche et ex-collaboratrice du sioniste Harlem Désir, elle a travaillé pour SOS Racisme, une des places fortes du sionisme en France. Cette nomination au sein d'un institut sur l'Islam est une mascarade. Tout comme le CFCM. Ils ne s'arrêtent pas là, Jack Lang cette pourriture pédophile et notoirement sioniste a été nommé directeur de l'institut du monde arabe. Je ne sais pas s'il faut en pleurer ou en rire.

http://www.panamza.com/28112013-sosracisme-institut-islam


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