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Sur le vif

L’Angola dément avoir interdit l’islam, un leader musulman dénonce

Rédigé par Maria Magassa-Konaté | Mercredi 27 Novembre 2013 à 13:52

           


Manuel Fernando, un responsable du ministère angolais de la Culture, a démenti, mardi 26 novembre, que l’islam ait été interdit dans le pays, comme l’aurait pourtant laissé entendre la ministre de la Culture d’Angola, Rosa Cruz e Silva, ces derniers jours.

« Il n’y a pas en Angola une guerre contre la religion musulmane ni contre aucune autre religion », a déclaré Manuel Fernando, à la tête de l’Institut national sur les affaires religieuses du ministère de la culture. « Il n’y a aucune orientation officielle visant à détruire ou à fermer des lieux de culte, quels qu’ils soient », a-t-il ajouté, rapporte l’AFP.

Reste qu'un leader des musulmans en Angola, David Alberto Já, dénonce depuis septembre la fermeture de nombreuses mosquées dans l’ensemble du pays, voire même des destructions de lieux de culte, parlant de « persécution politique » et d' « intolérance religieuse ». Le ministère de la Culture se défend en expliquant que ces fermetures ou destructions sont légales car motivées par l’absence de titres de propriété, d’autorisations de construction ou de documents officiels permettant d’ériger un édifice religieux.

En Angola, 83 églises, toutes chrétiennes, sont officiellement reconnues. Toutefois, le ministère de la culture estime que près de 1 200 autres organisations religieuses existent également. Fin octobre, le ministère de la Justice a rejeté des demandes déposées par 194 organisations religieuses, églises, sectes et autres congrégations, dont celle de la Communauté islamique d’Angola, l’un des groupes musulmans actifs dans le pays. Malgré cette décision, beaucoup ont poursuivi leurs activités cultuelles comme la communauté musulmane, qui met en avant la liberté de religion garantie par la Constitution angolaise.

Selon David Alberto Já, les musulmans, originaires d’Afrique de l’Ouest ou Angolais convertis, représenteraient quelques centaines de milliers de personnes sur une population totale de 20 millions d’habitants.

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