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Sur le vif

Ils quittent le FN après avoir tenté l'expérience

Rédigé par La Rédaction | Mardi 26 Novembre 2013 à 06:00

           


Est-il besoin d'intégrer le Front national pour se rendre compte que ses thèses sont dangereuses pour le vivre-ensemble en France ? Ces derniers jours, le FN a perdu deux de ses partisans : Arnaud Cléré, un ancien militant UMP, et Anna Rosso-Roig, une ex-communiste.

Le premier a annoncé, dimanche 24 novembre, quitter le parti d’extrême droite. Au mois de mai dernier, il avait été exclu de l’UMP pour avoir voulu faire alliance avec le Siel (Souveraineté, Indépendance et Libertés) associé au Front national dans la Somme à l'approche des municipales. Aujourd’hui, il regrette son choix. « J'ai fait une erreur de penser qu'on pouvait associer les genres, comme ça, entre UMP et FN. Je ne me reconnais pas dans ce parti là », a-t-il expliqué à l'AFP.

« J’ai fait une erreur, celle de penser que le FN était un parti fréquentable. Quand on voit Marine Le Pen à la télévision, on ne peut pas imaginer à quoi ressemble l’arrière-boutique », a également confié M. Cléré à Rue89. Il raconte avoir vu des « tatouages de croix gammées sur deux ou trois personnes » lors d’une réunion de têtes de liste à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) et explique avoir « été choqué par les propos homophobes et xénophobes des militants ». « Ils parlent sans arrêt de 'pédé', de 'pédé', de 'pédé', ça me fait froid dans le dos », dénonce-t-il. Le FN a qualifié ces propos de diffamatoires et a annoncé le dépôt d'une plainte à son encontre mais aussi contre l'AFP qui les a relayés.

M. Cléré souhaite a présent tourner la page du FN. Il a « demandé pardon » et demandé sa « réintégration à l'UMP » dans une lettre à son président, Jean-François Copé. Content de montrer que le FN et l’UMP sont différents, ce dernier lui a rapidement fait comprend qu’il était de nouveau le bienvenu à l’UMP.

Anna Rosso-Roig, une ex-candidate communiste lors des législatives de 2012, qui avait décidé au mois de mai de passer au Rassemblement bleu Marine et de figurer sur une liste FN à Marseille pour les prochaines municipales, a également décidé de quitter le parti frontiste. Dans une interview accordée à Libération lundi 25 novembre, elle annonce le retrait de sa candidature, exaspérée par le climat qui règne au FN.

« Ici, ils sont contre des gens, pas pour un projet », a-t-elle dénoncé en expliquant, qu'à chaque règlement de comptes dans la cité phocéenne, les membres du parti d’extrême droite se réjouissaient d'« un chômeur de moins ». « Ils sont aussi obsédés par le cosmopolitisme. Dans une ville comme Marseille, ce n'est pas possible. On ne peut pas se présenter contre toute une partie de la population ! », vilipende Mme Rosso-Roig.

Avant elle, début novembre, Nadia Portheault, une jeune femme d'origine algérienne engagée dans les municipales pour le FN, décidait de retirer sa candidature, déclarant que les militants du FN profèrent trop de propos racistes.

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