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Sur le vif

Hollande avec les mal-logés

| Vendredi 23 Novembre 2007 à 11:14

           


Jeudi, le premier secrétaire du PS François Hollande s'est rendu auprès des mal-logés de la rue de la Banque à Paris (IIe arrondissement), promettant que "si l'Etat se défausse, nous (les socialistes), on sera là" et d'abord dans les municipalités PS.

"Ce n'est pas parce que l'Etat ne fait pas son devoir que les collectivités dirigées par les socialistes - et j'en prends l'engagement pour les élections municipales - ne doivent pas elles-mêmes jouer tout leur rôle. Eh bien, on fera plus que ce qui est notre rôle: si l'Etat se défausse, nous, on sera là", a déclaré M. Hollande.

Il en a voulu pour preuve l'action du maire PS Bertrand Delanoë, dans une ville, Paris, "qui se mobilise pour le logement social et d'urgence".

La visite du numéro un socialiste est intervenue alors que son parti a été interpellé par des artistes comme Josiane Balasko qui, venue sur place il y a deux semaines, avait lancé : "Elle est où, l'opposition ? Il est où, le PS ?".

Présent lui aussi, le maire Verts de l'arrondissement, Jacques Boutault, a approuvé: "nos amis socialistes se décident à s'investir dans ce combat, j'en suis le premier réjoui".

Relevant que les familles concernées par le mouvement de la rue de la Banque (370, selon le DAL) "attendent depuis des années un logement social alors qu'elles travaillent et sont en situation régulière", M. Hollande, qui était entouré des spécialistes du logement au PS et de deux proches de M. Delanoë, a décliné quatre propositions:

- "créer 100.000 logements temporaires (...): logements promis à la démolition, logements qui ne sont pas occupés (...)"

- "créer 120.000 logements sociaux, contre 50.000 aujourd'hui (en accordant) les mêmes crédits au logement social et au logement privé, (soit) 23.000 euros par logement"

- confirmation de "l'engagement de créer 20% de logements sociaux sur chaque programme immobilier conformément à la loi solidarité urbaine". "Je demande à Nicolas Sarkozy que, chaque fois qu'un maire ne répond pas à cette obligation, le préfet se substitue à lui", a-t-il précisé.

- "encadrer les loyers pour 2008 au niveau de l'inflation".

"Les engagements, nous les prenons pour les villes que nous dirigeons et les budgets que nous votons", a conclu le député-maire de Tulle.

Le campement des mal-logés, installés d'abord sous des tentes puis sous des bâches, occupe un tronçon des trottoirs de la rue de la Banque depuis le début du mois d'octobre.





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