Sur le vif
La Grande Mosquée de Saint-Étienne sera inaugurée mardi 19 juin. Mais, en gagnant une nouvelle mosquée, les fidèles de Saint-Etienne perdent un imam. L’imam El Adly Mohamed, qui officie à Saint-Etienne depuis 17 ans, ne devrait pas être reconduit. Les fidèles ont voulu lui apporter son soutien avec une pétition mais elle a finalement été retirée.
Les fidèles regroupés dans le Comité des fidèles de la Grande Mosquée voulaient avec cette pétition soutenir « un homme qui fait l’unanimité au sein de la communauté musulmane stéphanoise toutes origines confondues et dont le travail pour un meilleur vivre-ensemble et un dialogue interreligieux apaisé est reconnu de tous, mais qui risque cependant, à courte échéance, d’être démis de ses fonctions ». Ils ont voulu faire réagir la Grande Mosquée de Saint-Etienne et empêcher que l’imam quitte son poste.
Mais finalement, les fidèles « ont décidé de retirer cette pétition car ils ont compris que l’imam n’est pas salarié chez nous mais qu’il dépend de l’Etat marocain » explique Larbi Marchiche, le recteur de la Grande Mosquée de Saint-Etienne. « Chaque année, je me rends au Maroc, pour supplier la fondation Hassan II de prolonger le contrat de l’imam mais, cette année, la fondation n’a pas accepté. L’imam devait rester quatre ans mais au final cela fait 17 ans qu’il est là », rajoute-t-il.
Un signe révélateur du problème de l’indépendance des mosquées recevant des financements de l’étranger. Mohammed VI a financé 5 millions d’euros sur les 8 millions d’euros qu’il aura fallu pour construction de la Grande Mosquée de Saint-Etienne.
La question de la transparence des mosquées est également posée. Dans leur pétition, les fidèles demandaient aussi une totale transparence dans la gestion de l’association. Le fait qu’ils ne savaient pas que l’imam dépendait du Maroc est la preuve qu’un travail est à faire à ce niveau.
Lire aussi :
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Mais finalement, les fidèles « ont décidé de retirer cette pétition car ils ont compris que l’imam n’est pas salarié chez nous mais qu’il dépend de l’Etat marocain » explique Larbi Marchiche, le recteur de la Grande Mosquée de Saint-Etienne. « Chaque année, je me rends au Maroc, pour supplier la fondation Hassan II de prolonger le contrat de l’imam mais, cette année, la fondation n’a pas accepté. L’imam devait rester quatre ans mais au final cela fait 17 ans qu’il est là », rajoute-t-il.
Un signe révélateur du problème de l’indépendance des mosquées recevant des financements de l’étranger. Mohammed VI a financé 5 millions d’euros sur les 8 millions d’euros qu’il aura fallu pour construction de la Grande Mosquée de Saint-Etienne.
La question de la transparence des mosquées est également posée. Dans leur pétition, les fidèles demandaient aussi une totale transparence dans la gestion de l’association. Le fait qu’ils ne savaient pas que l’imam dépendait du Maroc est la preuve qu’un travail est à faire à ce niveau.
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