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Sur le vif

#FreeMoussa : le procès de l’humanitaire français fixé au Bangladesh

Rédigé par | Mercredi 13 Avril 2016 à 11:31

           


Mise à jour jeudi 19 mai : L'audience qui était prévue ce 19 mai a été annulée. « On a l’impression que tout est fait pour retarder le dossier et le retenir là-bas alors que concrètement, aucune charge sérieuse ne pèse contre lui », avait fait savoir, quelques jours plus tôt, le collectif de soutien pour Moussa, appelant à une reprise de la mobilisation en faveur de sa libération. Alors que le mois du Ramadan approche à grand pas, une nouvelle date pour le procès n'a pas encore été fixée plus de deux mois après sa sortie de prison et 150 jours après son arrestation.

Moussa ibn Yacoub, le Français détenu au Bangladesh depuis le 22 décembre 2015, être jugé dans un mois, à la mi-mai. L’information a été communiquée sur Facebook mardi 12 avril par son comité de soutien.

Après 70 jours d’incarcération et une libération conditionnelle obtenue le 1er mars, Moussa était en attente d’une libération complète ou de la production du rapport de police justifiant son arrestation. « Après plus de 100 jours d'enquête, la police de Teknaf a choisi de produire un rapport à charge contre Moussa, avec pour seul grief : usurpation d'identité », peut-on lire sur la page de soutien du Montreuillois.

Fatiha Khettab, coordinatrice du comité de soutien, a fait état de la réaction de l’humanitaire auprès de Saphirnews après cette décision. « Il est rassuré par le travail de l’ambassade qui a mis la pression pour que ce rapport de police sorte. Il était question d’attendre six ou sept mois avant la sortie du rapport. D’un autre côté, il trouve que c’est scandaleux parce qu’on le fait attendre alors qu'il ne veut qu’une seule chose, revoir sa famille et pouvoir revenir à ses activités », fait-elle savoir.

La charge retenue surprend le comité de soutien car elle avait été avancée dès les premiers jours de son incarcération. Maxime Puemo Tchantchuing de son vrai nom utilisait dans la vie courante un autre nom depuis sa conversion à l’islam. « Le ministre des Affaires étrangères avait bien confirmé l’identité de Moussa. S’ils reviennent là dessus, je pense que c’est pour justifier les deux mois de détention de Moussa », estime Fatiha Khettab.

La coordinatrice du comité de soutien reste optimiste concernant la charge d’usurpation d’identité : « Elle devrait être examinée et abandonnée durant le procès. Moussa ne s’est présenté auprès d’aucune autorité officielle avec un faux passeport ou quoi que ce soit. On espère donc que la justice bangladaise va revenir à la raison. »

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