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Sur le vif

Festival des musiques sacrées à Fès

| Lundi 4 Juin 2007 à 08:42

           


Réunis au 13e Festival des musiques sacrées du monde à Fès au Maroc, des intellectuels et artistes venus de différents pays ont critiqué "la mondialisation débridée" et appelé au respect de la diversité culturelle.

Le festival, qui s'est ouverte vendredi à Fès (centre), se prolonge jusqu'au 9 juin sous le thème "Souffle du temps, esprit des lieux".

L'un des participants, le Français Robert Lion, président du Conseil national français du développement durable, a particulièrement souligné les dangers de la mondialisation au niveau culturel, s'attirant les applaudissements nourris de l'assistance, lors d'un colloque tenu samedi en marge du festival.

M. Lion a défendu "la nécessité de protéger les cultures oubliées" de par le monde, tout en reconnaissant ne pas savoir "si ce genre de festivals et de concerts (pouvait) arrêter la marche de la globalisation, du fanatisme, de l'intégrisme et du totalitarisme".

Dans un message au festival lu par un membre du cabinet royal, Mohammed VI s'est, lui, montré inquiet face au "rouleau compresseur d'une mondialisation débridée", qui s'accompagne du "réveil des démons du fanatisme, de l'extrémisme, de la violence et du terrorisme".

"La modernité dénuée du sacré risque de se transformer en un sacré unique sans âme", a affirmé le roi, déplorant par ailleurs "la propagation des idées mystificatrices sur un prétendu choc des civilisations".

Plusieurs personnalités ont assisté vendredi à l'ouverture du festival dont la reine Rania de Jordanie, Bernadette Chirac, l'épouse de l'ancien président français Jacques Chirac et la princesse Lalla Salma, l'épouse du roi du Maroc.

Quelque 35 orchestres et groupes de chants continuaient à animer des concerts à Fès, ville qui se prépare à rendre hommage au poète musulman soufi (mystique) Jalal Eddine Erroumi né il y a environ 800 ans.

Le Festival des musiques sacrées du monde, selon sa directrice Naïma Tagemouati, devrait donner lieu à une réflexion sur le lien "entre la modernité et les valeurs sacrées, celles de la foi, de la culture, et du patrimoine".




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