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Points de vue

Femme : le bijou qui ne quittera jamais son écrin

Rédigé par | Jeudi 10 Août 2017 à 09:00

           


Femme : le bijou qui ne quittera jamais son écrin
Demandez à un salafiste la place que l’orthodoxie sunnite réserve à la femme et il vous répondra avec une verve intarissable que c’est le bijou le plus précieux. Soit ! Alors, voyons-y de plus près et par l’exemple.

Un vendredi à la faveur de la prière du milieu de journée, l’imam choisit comme thème de son sermon l’obligation de la prière commune hebdomadaire du vendredi et les bienfaits de l’observance de cette prière distinguée par rapport à toutes les autres prières. C’est dire la place importante qu’elle occupe dans la liturgie islamique. Ainsi, disait-il : « La prière du vendredi, que le Saint Coran nous enjoint de pratiquer en communauté (verset 9 de la sourate Al-Jumu’a), selon un hadith authentique, est obligatoire en communauté à tous les musulmans. Ne sont exceptées que quatre catégories d’individus : l’esclave parce qu’il ne jouit pas de sa liberté ; le malade souffrant d’une incapacité physique ou mentale ; le mineur ; et enfin la femme. »

Aucune raison ne fut avancée pour expliquer ni justifier cette exception qui concerne la femme et que le Coran ne prévoit pas. Tout indique que c’est par suivisme inconditionnel et conscient que notre imam crut devoir nous assener cette distinction dévalorisante et sexiste de la femme. Une attitude que n’explique que la soumission aveugle et bornée à l’orthodoxie.

L’islam libère-t-il la femme ?

Pourrait-on se faire l’avocat du diable et soutenir que c’est par compassion envers la femme que l’orthodoxie sunnite la dispense de la prière commune hebdomadaire du vendredi, en dépit de son obligation pour tous les musulmans ? Il se pourrait qu’elle ne voudrait pas en ajouter à sa charge quotidienne au foyer et donc au service de son homme.

Cette tentation se trouve vite enrayée par les dispositions injonctives du verset 9 de la sourate précitée, qui édictent l’obligation, sans distinction de sexe, de se rendre à la mosquée lors de la prière hebdomadaire du vendredi. En effet, Dieu y dit : « Ô vous les croyants, quand on vous appelle à la prière du vendredi, accourez à l’invocation de Dieu. Interrompez tout négoce : c’est un bien pour vous, si vous saviez ! »

Débridons notre imagination et supposons qu’après l’achèvement de la prière un quelconque fidèle plus ou moins heurté par le classement prophétique de la femme dans la catégorie des individus frappés d’infériorité, eut l’audace de s’enquérir auprès de notre imam de la place de la femme dans l’orthodoxie. Qu’aurait-il eu comme réponse ? Sans aucun doute cette réplique catégorique et tranchante : « Seul l’islam libère la femme, l’honore et reconnait tous ses droits et sa valeur… »

Sous la même enseigne d’infériorité...

Soit ! Que l’on y juge ! Son statut la dispense d’une obligation liturgique au même titre et sous la même enseigne d’infériorité que le malade, le mineur et l’esclave.

Si le demandeur de l’avis de l’imam userait de sa raison pour relever la contradiction entre les deux affirmations, celui-ci s’en offusquerait et invoquerait Dieu et sa miséricorde contre l’égarement de son interlocuteur. Il lui demanderait instamment de se repentir de son observation et de maudire satan qui lui a inspiré un tel blasphème.

Réfléchir, raisonner ! Cette hérésie ne peut être insufflée que par lui. Un ennemi tout désigné originellement de l’homme. N’est-ce pas lui qui a été l’instigateur de la faute qui a fait sortir Adam et Eve du paradis ? Implorer le secours et la protection de Dieu et ne point avoir foi certaine qu’en ce que dit l’orthodoxie, voilà la seule voie qui mène au salut et préserve du feu de l’enfer.

« L’espoir fait vivre, mais l’attente fait mourir », dit-on. L’esclave, grâce au combat mené par la raison, est définitivement libéré et son statut est universellement aboli. Le malade peut espérer recouvrer ses capacités. Le mineur est forcément émancipé quand il atteint l’âge de la majorité. Seule la femme, bijou du salafisme, ne quittera jamais son écrin.

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Ahmed Abdouni est un ancien diplomate marocain.



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16.Posté par Melen le 21/08/2017 18:28 | Alerter
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Je vous prie de m'excuser Amatollah.
Je reconnais que je me suis posé comme une mouche sur la soupe.
Je vous prie de m'excuser aussi Ahmed.
Ce que je ne comprends pas chez vous Ahmed c'est votre propension à donner du crédit à des profils peu enviables mais surtout dans un meme temps de prendre la position de valider leurs positions.
Ca me dépasse.
Personne ne fait jamais ça.
Comment peut-on sans arret mettre en avant des personnages repoussants et dans un meme temps dire de leurs discours qu'ils ont un fondement.
C'est surréaliste.
Votre penchant est de prendre ce qu'il y a de plus critiquable, détestable pour vous poser en contradicteur que l'on ne peut que adouber.
Vous prenez la posture d'etre pour ce type d'analyse et dans un meme temps de les critiquer.
C'est complètement schizophrène.
D'où mon sentiment, mon propos trivial, vous avez un souci.
Vous paraissez etre en meme temps extrémiste et islamophobe.
Selon moi une position logique si l'on veut montrer un désaccord est de citer un propos, texte ou discours puis de le décortiquer en marquant son opinion contraire et pas de la valider.
Et inversement. Si l'on est d'accord avec un propos, texte ou discours le citer et dire pourquoi on est d'accord, pourquoi on le valide.
Or vous citez ce avec quoi vous n'etes pas d'accord tout en bataillant pour le valider.
Je n'ai jamais vu faire ça chez personne.
C'est vraiment particulier.
Du coup on ne sait pas bien ce que vous etes.
Si vous etes vous meme un extrémiste, un islam...  

15.Posté par Amatollah le 14/08/2017 10:56 | Alerter
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Melen, je n'ai pas traité votre propos, que je respecte tout à fait, d'infondé mais les accusations que vous avez portées à M Abdouni car cela viciait le débat. Merci d'avoir compris.

14.Posté par Amatollah le 14/08/2017 10:46 | Alerter
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wa alaykoum as-salam wa rahmatoullah
Je suis d'accord avec vous, M Abdouni, sur l'idée du premier paragraphe de votre dernière réponse, et si cela avait fait partie de votre article, votre propos aurait été peut-être plus clair pour le lecteur.
Cependant, personnellement, je ne rejetterais quand même pas toutes les traditions en bloc, loin de là.
Je relis votre texte, avec vos yeux cette fois, cependant, en terme de logique philosophique, je continue d'affirmer qu'une exception n'est ni une exclusion ni une infériorisation, même si c'est peut-être le message sous-jacent ou l'intention de ceux qui transmettent les traditions...
(Vous m'avez attribué par erreur les propos de mum du 4ème commentaire sur les contraintes de la vie domestique et familiale. Car, pour ma part, j'ai appris dans les 'traditions' justement que la femme musulmane n'est contrainte, par défaut, à aucune tâche domestique à moins qu'une répartition consensuelle des dites tâches n'ait été entérinée au préalable par les deux époux).
Que Dieu nous garde et nous guide tous

13.Posté par Melen le 13/08/2017 23:21 | Alerter
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Pardon amatollah mais moi je lis selon les hadiths la femme ne doit pas sortir........etc. Infondé dites-vous.
Il n'y a rien d'infondé dans mon propos.
Pardon mais lire de telles analyses on n'en a les bras qui en tombent.
Pardon aussi ahmed si je vous ai offensé. Mais je dis mon sentiment. Je suis sidéré. Personne n'a jamais fermé l'interprétation du saint coran contrairement à ce que vous dites. S'il existe un mot signifiant interprétation, ce n'est pour rien.
D'ailleurs que faites vous vous meme si ce n'est cela.
Evoquer, valider ou pas tel ou tel principe, en débattre, là n'est pas mon propos ou ma contradiction, bien au contraire, c'est d'ailleurs l'un des roles des savants musulmans. Je suis mal compris, je ne me pose pas en censeur ni en savant. Je ne suis pas d'accord avec la posture.
L'islam dit que la femme doit, ça ne passe pas chez moi.
C'est pas possible.
Après qu'elle soit elle meme très pieuse, très bondieusarde, c'est une autre affaire.
Mais qu'on lui impose, ça non, jamais de la vie. Je ne suis pas d'accord.

12.Posté par ahmed le 13/08/2017 20:00 | Alerter
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Assalamou alykoum,

Merci amatoullah d'avoir appelé à la raison.

Je pense qu'il faudrait circonscrire la question du débat pour ne pas aller dans tous les sens. Dans mon article, j'ai essayé-- peut être pas suffisamment, mais sûrement pas clairement-- d'expliquer que l'orthodoxie sunnite (c'est celle que je connais le mieux) pour servir des intérêts étroits, soit de classe, de clans, etc, et souvent politiques on a fait fonctionner, à certaines époques, à tour de bras la machine à produire des traditions dans le but de légitimer ces intérêts particuliers et égoïstes. Il en est résulté un bric-à -brac où on trouve une chose est son contraire. Ensuite, tout aussi pour les mêmes intérêts on a fermé la porte de l'interprétation du saint coran. De sorte que les successeurs n'ont fait que commenter les commentaires et rajouter une couche sur les anciennes couches, sans la moindre volonté de renouveler la pensée islamique. Dieu a soumis l'homme et toute la création au changement.
A mon sens, lorsque vous examinez cette tradition dans le détail et avec la rationalité nécessaire à la réflexion, vous vous en apercevrez qu'elle est bâtie sur la double pensée, autrement dit, croire en une chose et son contraire, le tout au nom de la foi.
Je vous prie de relire mon texte et de vous poser la question suivante: pourquoi on exclut la femme d'une obligation que le coran impose à tout musulman sans distinction de sexe. S'il s'agissait de tenir compte des contraintes de la vie domestique et fami...  

11.Posté par Amatollah le 13/08/2017 15:29 | Alerter
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Melen, il s'agit ici d'échanger pacifiquement et méthodiquement des arguments sur un sujet précis pas de proférer des accusations infondées sur les personnes qui débattent. Merci de votre compréhension.

10.Posté par Melen le 12/08/2017 23:15 | Alerter
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Soit extrémiste soit islamophobe remarque. Ce sont les deux faces d'une meme médaille.
Selon les hadiths la femme doit. Non mais c'est quoi ces analyses à deux balles.
Vraiment je suis attérré. Vos analyses et propos sont surréalistes.

9.Posté par Melen le 12/08/2017 22:55 | Alerter
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Pardon. .....vous avez......
Vous avez clairement un souci.

8.Posté par Melen le 12/08/2017 22:52 | Alerter
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Dites monsieur Abdouni. Vous semblez avoir un grain.
Pardon de le dire aussi abruptement mais au vu de vos écrits ça fait un moment que je le pense.
Vous avez trait pour trait un profil extrémiste.
Faites vous soigner. Vous avez un problème. Vous avec clairement un souci.

7.Posté par Amatollah le 12/08/2017 22:14 | Alerter
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Je rectifie : le droit 'civil' de pays dits musulmans

6.Posté par Amatollah le 12/08/2017 21:59 | Alerter
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wa alaykoum as-Salam wa rahmatollah
Merci pour vos questions en guise de réponse..., j'aurais cependant préféré des réponses, surtout à ma question sur l'indépendance financière de la femme dans ses biens et revenus qui prouve clairement que, sur ce point du moins, la femme musulmane n'est pas une éternelle mineure. En tout cas, juridiquement parlant, c'est un paramètre majeur en faveur de mon argumentation.
Pour la première, la réponse a été donnée plus haut dans mon premier commentaire. Une dispense ou un allègement n'est pas forcément une infériorisation mais peut-être, aussi, un point de vue pragmatique pour un cas de figure donné.
Pour la seconde, la femme étant, selon le 'devoir' que la loi impose au mari et par conséquent du 'droit' qui en découle pour elle, totalement entretenue, logée, nourrie, vêtue, soignée... et dotée, il paraît donc équitable qu'elle soit un minimum à la disposition de son mari s'il le souhaite. Cependant, elle peut échanger sa liberté de mouvement ou d'absence contre la dot ou l'entretien ou un partie de l'une contre une partie de l'autre. Tout cela se négocie au moment du contrat de mariage.
Pour la troisième, il n'est pas exact qu'il faille absolument à une femme l'autorisation de son père ou de son wali pour qu'elle puisse se marier, plusieurs cas du vivant même du Prophète (saws) en témoignent. Cependant, il se peut que le droit civique de pays dits 'musulmans' dise le contraire.
C'est un autre problème.

5.Posté par abdouni ahmed le 12/08/2017 16:46 | Alerter
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Salam,
En guise de réponse je me permets de vous poser deux questions:
1- Pourquoi alors, si elle n'est pas perpétuellement mineure, la tradition lui permet de déroger à une obligation liturgique, au même tire que que les personnes que le contexte infériorisait?
2- Si la femme était statutairement libre comme vous le pensez, pourriez-vous me dire pourquoi il y a tant de hadiths qui conditionnent sa liberté au bon vouloir de l'homme. Je mentionne les hadiths qui stipulent que la femme ne peut sortir de chez elle sans l'autorisation de son mari. Il y aurait même un hadith qui lui interdit, en cas d'absence de son mari, de se rendre auprès de ses père malade et même pour assister à ses obsèques.
3- Pourquoi il lui faut absolument l'autorisation et la présence de son père ou d'un wali pour qu'elle puisse se marier?
Je peux encore vous en citer d'autres exemples, cependant, je ne pense pas que vous les ignoriez.

4.Posté par mum le 12/08/2017 16:35 | Alerter
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Si les hadiths disaient ''la priere de la femme vaut 27 fois plus que celle qu elle effectue chez elle'' comme pour les hommes la serait l injustice.Mais seules les femmes qui ont beaucoup d enfants voient la rahma de l allegement que vous mentionnez,se rendre a la mosquee le vendredi pour une femme est souhaitable selon deux des quatre madhabs ,ce n est pas une question de citoyens de seconde zone mais de differentes responsabilites,un homme peut facilement sortir de chez lui sans se soucier des consequences,ca n est pas le cas pour une femme qui doit habiller tous les enfants les faire ensuite manger ,changer les couches etc...sans compter le brouhaha que les enfants feront regner a la mosquee...Les mususlmans sont machos en grande generalite c est un fait,mais l islam ne l est pas..il prend en consideration les besoins et particularites de chacun dans une societe equilibree ou chacun assume ses roles,

3.Posté par Amatollah le 12/08/2017 10:12 | Alerter
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C'est un meilleur exemple mais c'est aussi un allègement, pas une discrimination. Ce serait une véritable discrimination s'il était 'interdit' à la femme de prier à la mosquée ou si elle était 'obligée' de prier chez elle. Ce qui n'est pas le cas. Si la femme en Islam est éternellement mineure comme vous le dites, pourquoi les transactions et les négoces qu'elle fait indépendamment et en son nom sont-ils valables et licites et pourquoi est-elle libre de disposer librement et de façon licite de son salaire et autres revenus selon la loi islamique ?
Le fait qu'elle soit dispensée de certains devoirs ne signifie pas qu'elle est mineure. Les devoirs et les droits ne sont pas semblables en Islam pour les hommes et les femmes, à droit différents, devoirs différents.

2.Posté par abdouni ahmed le 11/08/2017 17:59 | Alerter
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Le hadith cité dans l'article constitue, selon l'orthodoxie, une règle, opposable uniquement aux hommes sans les femmes. Il ne s'agit pas du cas où la femme est dans une situation d'empêchement de faire la prière. Cependant, selon la pratique la femme peut facultativement se rendre à la mosquée. Pour mieux comprendre le propos, sachez qu'il y a un autre hadith qui dit: "la meilleure prière de la femme c'est celle qu'elle accomplit chez-elle" . N'y voyez-vous pas une discrimination, un vrai sexisme contre la femme que l'on tente par tous les moyens à cantonner dans le foyer parental ou conjugal?
L'homme s'il est mature est responsable, la femme est éternellement mineure. C'est pourquoi on la dispense de certains devoirs et certaines responsabilités.

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