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Société

Epinay : incendiée et fermée, la mosquée reste l'objet de querelles sans fin

Le CFCM à la rescousse ?

Rédigé par | Jeudi 3 Mars 2011 à 15:16

           

Les mois passent et la communauté musulmane d’Epinay-sur-Seine (93) n’est pas au bout de ses peines. La mosquée de la ville est une véritable pomme de discorde entre la Grande Mosquée de Paris, chargée par la mairie de reprendre la gestion du lieu de culte depuis octobre 2010, et l’Union des organisations musulmanes d’Epinay (UAME), qui dénonce l’ingérence extérieure d’une fédération non spinacienne. Le récent incendie, qui a provoqué une nouvelle fermeture de la mosquée, a ravivé les tensions malgré l’identification des auteurs de ce délit fin février. Saphirnews en a fait le constat.



La façade extérieure de la mosquée d'Epinay, en Seine-Saint-Denis, a été endommagée le 14 février, provoquant une nouvelle fermeture du lieu de culte.
La façade extérieure de la mosquée d'Epinay, en Seine-Saint-Denis, a été endommagée le 14 février, provoquant une nouvelle fermeture du lieu de culte.
Ouverte. Fermée. Rouverte et... depuis le 14 février, les fidèles de la mosquée d’Epinay-sur-Seine font à nouveau face à des portes closes. En cause : un incendie criminel qui a endommagé la façade extérieure du lieu de culte. « Elle est aujourd'hui fermée par mesure de sécurité pour quelques jours sous recommandation de l'assurance, car les trappes antifumée ont été endommagées et que nous attendons le passage de l'assureur », nous a déclaré Aissa Nakes, représentant de la Grande Mosquée de Paris (GMP) pour la mosquée d'Epinay.

L’enquête est en cours mais, selon les premiers éléments que nous délivre M. Nakes, ce sont des plaques de polystyrène, entreposées sur l’un des murs extérieurs de la mosquée, qui ont pris feu.

Les auteurs de l’incendie, mineurs, ont été identifiés et ont très vite avoué leur méfait à la police. La thèse du complot visant à faire fermer la mosquée s’effondre, mais l’UAME, par la voix de son secrétaire général Hamza Bouaziz, ne décolère pas. « Sans preuve, on n’accuse pas. Mais cela ne m’étonnerait pas que ce soit des personnes proches de la GMP qui en soient à l’origine », nous déclare-t-il.

Les précautions prises par la GMP contestées par l'UAME

Une phrase qui en dit long du très mauvais état des relations entre la GMP et l’UAME. D’autant plus que la partie culturelle, gérée par l’association IMS et avec lequel l’UAME est en conflit, est ouverte depuis plusieurs jours. « La mosquée est un bâtiment complet. Si le lieu de culte est fermé pour des raisons de sécurité, il devrait en être tout autant pour l’école », explique M. Bouaziz, sous-entendant explicitement que la GMP ait fermé la mosquée pour des prétextes autres que sécuritaires.

Ce que dément formellement M. Nakes. « C’est de la diffamation. Ce n'est pas qu'on ne veut pas, mais on ne peut pas ouvrir la mosquée car c'est dangereux. S'il y a à nouveau problème, on sera responsable. Dieu merci, ça n'a été que la façade cette fois mais, si un autre incendie se déclenche, qui dit que ce ne sera pas aussi grave ? Les pompiers nous ont autorisé l’ouverture de l’école, car elle n’a pas été touchée », répond-il à ces accusations, assurant vouloir prendre ses précautions pour la sureté des fidèles en attendant le passage de l’expert, chargé d’évaluer les dégâts.

Des plaques de polystyrène mal placées à l’origine de l’incendie

« Pour nous, la véritable question est de comprendre la cause de l'incendie, à savoir : qui a entreposé les plaques de polystyrène derrière le mur de la mosquée, devant l'issue de secours et ce, sans demander l'autorisation ? », déclare ce dernier.

Et sa réponse est toute trouvée. C’est l'UAME qui les a entreposées à cet endroit. Ce matériel d'isolation a été utilisé par l'UAME ces derniers mois pour organiser la prière collective lorsque la mosquée était fermée afin que les fidèles ne l'accomplissent pas à même le sol, en plein hiver.

« Lors d’un passage de la commission de sécurité, ils ont notifié la dangerosité de la présence de ces plaques et M. Cherfaoui (président de l’Organisme de Gestion de la Mosquée d'Epinay ou OGME*, ndlr) a demandé à M. Abdellaoui (président de l'UAME) de les enlever. Après l'incendie, il a reconnu que c'est bien lui et certains fidèles de la mosquée qui ont mis ces plaques à cet endroit mais ne reconnaît pas le fait que M. Cherfaoui leur a demandé de les enlever », indique M. Nakes, trésorier de l’OGME.

Information vite confirmée par M. Bouaziz, qui assure n’avoir eu aucun retour des constats faits par la commission et n’avoir pas eu de demande de M. Cherfaoui de les déplacer. Plus encore : « Il nous a même aidés à les entreposer car nous n’avions pas accès au lieu de culte ni à la cabane en bois attenante à la mosquée pour les stocker ».

Qui a raison, qui a tort ? C’est au jeu du chat et de la souris que tous ces acteurs jouent.

Un débat public nécessaire pour apaiser les troubles

La prière du vendredi 26 février, effectuée dans le parking de la mosquée, a d’ailleurs été mouvementée. Des heurts entre les deux camps ont été constatés afin de savoir quel imam serait à même de faire le sermon.

C’est finalement l’imam Mustapha, proche de l'UAME, qui a accompli cette tâche, après un bras de fer musclé engagé devant les fidèles.

Le problème, nous explique M. Nakes, est que « l'UAME veut soit la mainmise de la mosquée, soit sa fermeture, ce qui est inacceptable. On sera obligé de riposter à un moment car nous avons une convention à faire respecter et le droit de notre côté, le bureau de l'association assurera sa responsabilité ». « Nous voulons simplement que notre mosquée et notre argent soient gérés par des Spinaciens. Ni l’OGME ni la GMP ne nous représentent », rétorque M. Bouaziz. Tout comme « l'UAME ne représente pas les musulmans d'Epinay », selon M. Nakes.

Un véritable dialogue de sourds s’est donc établi entre les protagonistes de l’affaire de la mosquée d’Epinay-sur-Seine. A chacun sa version des faits, mais chacun clame être du côté du droit. Pendant que la GMP réfléchit à une éventuelle action en justice contre l’UAME, qu’elle juge irresponsable sur cette affaire, M. Bouaziz affirme avoir déposé une plainte contre X pour mise en danger de la vie d’autrui. L’affaire n’est pas prête de se tasser.

A l’heure où le débat sur l’islam fait des remous au sein de la classe politique, certains n’hésiteront pas à user de l’exemple d’Epinay pour attaquer l’islam. GMP, OGME, IMS, UAME… tous se disent prêts à organiser « un débat public et transparent » pour mettre les choses à plat et tenter de repartir sur de bonnes bases, tout en assurant que c’est l’autre qui empêche une telle réunion...

Le CFCM, silencieux jusque-là, pourrait s’improviser médiateur à cette occasion. Si tant est que les acteurs ne remettent pas en cause sa légitimité.


*L’Organisme de Gestion de la Mosquée d'Epinay ou OGME, dont le président est Mohamed Cherfaoui, est officiellement chargé de la gestion du lieu de culte. Composée de Spinaciens et de représentants de la Grande Mosquée de Paris, la structure n’a pas réussi à mettre de l’ordre dans l’affaire, l’UAME contestant sa légitimité.



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Rédactrice en chef de Saphirnews En savoir plus sur cet auteur


Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par Musulman,Citoyen,Electeur,Conscient le 03/03/2011 19:04 | Alerter
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Voila ce qu'il arrive lorsque les mosquees sont edifiees par des organisations corrompues aux ordres du gouvernement ou de pouvoirs etrangers!

2.Posté par Spinas93 le 03/03/2011 22:35 | Alerter
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Salam,

petite précision je suis d'Epinay et il est important de dire que l'UAME représente la très grande majorité des musulmans d'Epinay (4 associations avec des Algériens, des Marocains, des Tunisiens, des Egyptiens, des Africains, des Commoriens et j'en passe) alors que la Mosquée de Paris lors du dernière Vendredi avait 4 pères de famille de 70 ans qui réclamait le départ de Mustapha en tenant des propos nationalistes... A part ça pas grand monde...

Messieurs de la Mosquée de Paris personne ne veut de vous à Epinay à part ces quelques pères de familles (dont on ne voyait que la moitié à la mosquée avant que vous ne veniez) alors SVP laissez nous tranquille !

Depuis quand un Maire décide derrière qui doivent prier les fidèles d'une religion ? Et en plus ils disent que le droit et avec eux ??? Est ce que la Loi de 1905 peut être appliquée dans ce pays SVP ?

3.Posté par beki le 04/03/2011 07:28 | Alerter
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Encore une fois "diviser pour mieux régner ", c'est tout ce que nous savons appliquer... Que Dieu nous facilite...

4.Posté par El Haqq le 05/03/2011 11:07 | Alerter
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Essalamou alaykoum,

Spinnassien et connaissant suffisamment la situation des musulmans dans notre ville, je me posais juste une question : qui est ce Hamza Bouazziz ? Qui le connait parmi les Spinassiens ?
La réponse après une petite enquête : c'est un disciple de l'Imam Mustapha, son élève depuis des années et qui ne roule que pour son "cheikh", dans l'espoir qu'il prenne le contrôle de la mosquée, peut-être du centre et que lui reste son conseiller personnel. En sachant que Mustapha a déja une école de 12 à 13 classes à Saint Denis, ce serait pour lui un "business" florissant, s'il réussissait à récupérer le centre d'Epinay. A chaque occasion, il fait valoir être doctorant en économie, il sait où il va le "petit" Hamza Bouaziz....
L'UAME qui s'autoproclame réprésentant des musulmans d'Epinay est née en mai 2010. A t elle demandé aux fidèles de les représenter NON et NON, car les eules salles de prières existantes c'est IMS et le foyer Soundiata.En tant que Musulman votre devoir est de poser la question à ces deux salles de priuères, pour atteindre la vérité.
Les problèmes du Centre ont commencé lorsque IMS a voulu recruter un Imam à plein temps pour la semaine avec partage des prières du vendredi entre Mustapha et le nouvel Imam. Le courrier de IMS à Mustapha concernant cette question était affiché pendant de longues semaines à la vue de tous et de toutes, proposant deux joumouas à chacun des Imams, a été refusé catégoriquement par Mustapha et sa "milice". Mustapha a oublié ...  

5.Posté par MOHAMMED le 05/03/2011 18:18 | Alerter
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Salam

Ce sont identiques aux terroristes d'Al qaida.Vraiment,ils font salir la religion pour leurs intérêts personels.Qu Dieu soit avec nous et avec les justes.

Brûler une mosquée;Cela est purement un acte islamophobe.

L'islam n'appartient à personne et surtout pas à des gouvernements corrompus.

Paix pour nous.

6.Posté par Un citoyen musulman le 07/03/2011 13:40 | Alerter
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Salamo'leykom

Que de mensonges et de manipulation sur le poste N°4...

Déjà 1 :

Que le maire finance un lieu de culte pour les musulmans et que derrière il les prive de leur liberté de culte en s'ingérant dans le choix de l'imam ainsi que des représentants cela est extrêmement grave !
( vive la démocratie ) c'est une fois de plus une gestion coloniale du culte musulman. Alors que dans beaucoup de pays musulmans aujourd'hui les gens se battent et meurent chaque jours pour cette liberté.

2 : ce lieu de culte a été ouvert alors qu'un autre a été fermé à l'autre bout de la ville privant des centaines de personnes de lieu de culte et des centaines d'élève de cours. C'est gens se retrouvent à la rue et personne n'en parle. Donc dès le début de l'ouverture de ce centre qui en fait juridiquement est dénommé locaux associatifs avec une convention caché du public ce qui est une entorse grave à la loi! ( Y a t il des choses que l'on veut cacher aux musulman ?... )
Aussi, M. Hervé Chevreau maire d'Epinay sur seine c'était engagé à permettre à l'association science et savoir qui gérait cette mosquée de pouvoir ouvrir un autre lieu de culte pour les musulmans habitant de ce coté de la ville. C'est pourquoi ces frères ont collecté pour ouvrir cette mosquée tant attendue mais : ... une foi les gens à la rue M. Hervé Chevreau a oublié sa promesse et empêche tout autre projet de mosquée de se réaliser sur la ville, il l'a clairement dit, et c'est filmé il est contre l'ouverture d'une autre mosqu...  

7.Posté par Invitée le 07/03/2011 15:49 | Alerter
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Salam,

Al haqq vous omettez certains faits notamment la raison pour laquelle les fidèles se sont opposés à l'IMS à savoir la gestion opaque des dons. Ce qui a amené l'imam à réclamer plus de transparence de la part de cette association, c'est à partir de cet instant que le président de l'IMS Hamid BOUSHAKI a fait intervenir son "ami" monsieur le Maire d'Epinay sur seine...

Vous connaissez la suite de l'histoire: signature d'une convention entre la mairie et la Grande Mosquée de Paris pour la gestion de la partie cultuelle, convention préparée dans le grand secret et sans concertation avec les fidèles.Ils n'ont eu pour seul et unique interlocuteur monsieur Hamid BOUSHAKI président de l'IMS.

Le seul problème est que l'on veuille décider à la place des Musulmans, leur imposer des gestionnaires, des imams, n'ont-ils pas leur mot à dire?? Les Musulmans ne sont pas des moutons, ils sont capables de se gérer.

Avant l'ouverture du centre associatif de la rue de l'Avenir, Hamid BOUSHAKI (encore et toujours...), alors que les Musulmans étaient prêts à financer par leurs propres moyens ce centre, a incité les fidèles à se faire financer leur lieu de culte (déguisé en centre culturel et associatif) par son ami le Maire.
Piège dans lequel sont certes tombés les fidèles car en effet, le but de ce financement était d'avoir un oeil (ou main mise) sur la gestion du culte musulman dans la ville, car bien sur comme tout le monde (surtout la classe politique) le sait les musulmans ne sont pas i...  

8.Posté par syrine le 08/03/2011 23:38 | Alerter
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salam
mr l'imame je vous demande de partir de cette belle mosquée je vous assure le jour de votre depart elle sera plus
mr mustapha le vendredi prochain je prenderais le micro et je dirais devant tous le monde se que vous m'avez demandé chiche donner moi le micro arrete de manipuler les jeunes surtout le petit HAMZA docteur laisser le travailler pour l'interet de notre communauté
mr mustapha__________??????!!!!!!,,,

9.Posté par abdelhak le 24/03/2011 20:44 | Alerter
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BOUSHAKI dès le depart, s'est entouré par des gens peu recommandables,à commencé par cet imam,que tous les vendredis nous sort le même spitch. Au retour, le Mostafa veut s'accaparer de la mosquée avec l'aide des voyous


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