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Sur le vif

Des sans-papiers soutenus par la maîtresse tuée régularisés

Rédigé par La Rédaction | Mardi 8 Juillet 2014 à 18:13

           


Fabienne Terral-Calmès
Fabienne Terral-Calmès
La préfecture du Tarn a annoncé, mardi 8 juillet, que l'Etat s'est engagé à régulariser une famille gambienne sans papiers. C’était le souhait de Fabienne Terral-Calmès. L’institutrice de 34 ans assassinée devant sa classe de maternelle à Albi vendredi 4 juillet soutenait cette famille arrivée en France en 2012 et menacée d'expulsion depuis le rejet de sa demande d'asile.

Aujourd’hui, suite à l’émotion suscitée par la mort choquante de la professeure, le dossier de cette famille est en voie de régularisation. « La préfète s'y est engagée. Le dossier suit son cours », a indiqué le cabinet de la préfète, Josiane Chevalier, interrogé sur une annonce du ministère de l'Education nationale selon laquelle « la préfecture du Tarn s'est engagée à régulariser cette famille gambienne, à la demande du ministre Benoît Hamon ».

Juste après sa mort, la mère de l'enseignante avait « évoqué l'engagement de sa fille avec la préfète, qui s'était alors engagée à réexaminer le dossier de la famille », a indiqué le ministère de l’Intérieur, précisant que la famille gambienne ne remplissait pas les critères pour obtenir une régularisation (cinq ans de présence sur le territoire et des enfants scolarisés depuis au moins trois ans).

Fabienne Terral-Calmès avait « choisi de soutenir cette famille car elle se retrouvait dehors » et qu'elle avait certains de ses enfants dans son école, a fait savoir à l'AFP Sylvie Puissegur, militante locale du Réseau éducation sans frontières (RESF). L’institutrice n’était pas membre de ce réseau mais tenait à soutenir l’action menée en faveur de la famille gambienne.

Ses obsèques, qui se sont déroulées mardi 8 juillet, ont rassemblé autour de 600 personnes à Cagnac-les-Mines, près d'Albi. La femme qui lui a porté des coups de couteau mortels - la mère d’une de ses élèves - a été mise en examen pour « assassinat » et placée en détention à l’hôpital psychiatrique.

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