Depuis plus d’une semaine, les avions à destination de l’Arabie Saoudite s’envolent pratiquement vides. Dans les couloirs de l’aéroport, chaque jour, des centaines de pèlerins attendent en vain leur visa pour monter dans l’avion qui les emmènera vers La Mecque, ville sainte pour y accomplir le pèlerinage, cinquième pilier de l’islam mais aussi l’évènement d’une vie pour chaque musulman. A ce jour, près de 12 000 personnes n’ont pas encore obtenu leur visa. Jusqu’à présent, aucun communiqué n’a été publié par le Conseil français du culte musulman (CFCM).
Aïcha, une grand-mère de 58 ans, se trouvant à proximité d’un groupe d’hommes et de femmes venus d’Angers, devait partir ce dimanche. Or, leur guide n’a pas encore reçu les visas. L’agence leur a conseillé d’attendre à l’aéroport pour faire pression sur le consulat de l’Arabie Saoudite. Pour Aïcha, c’est « mektoub », signifiant que c’est écrit mais qu’il faut interpréter comme étant la destinée. Dans les visages de ces fidèles, on peut y lire une grande dignité face à l’épreuve qu’ils endurent.
Du côté des agences qui organisent chaque année le pèlerinage, l’heure est à la panique. Cette activité très lucrative d’habitude pourrait cette année les ruiner. En effet, l’Arabie Saoudite craignant les menaces terroristes dans un contexte international très tendu a décidé au cours de l’année 2003 d’informatiser entièrement toutes les procédures d’enregistrement des pèlerins et de centraliser en temps réel les informations. Officiellement, ce dispositif vise, selon un fonctionnaire du consulat d’Arabie Saoudite contacté par SaphirNet.info,* à désengorger Djeddah et d’y réduire considérablement le temps d’attente. Le pèlerin n’attendra plus l’identification visuelle par un douanier pour confirmer son visa et authentifier le passeport ce qui occasionnait entre quatre et huit heures de file d’attente. Désormais, un code barre sera imprimé sur les documents qui devront être présenté devant un lecteur numérique pour identifier la personne.
Ce changement de procédures entrepris par l’Arabie Saoudite pour l’obtention de visas met au grand jour une organisation très archaïque chez les prestataires occasionnels du hajj qui représentent plus de la moitié du marché, c’est-à-dire près de 13 000 pèlerins sur un total de 24 000 individus dépensant en moyenne 2 500 euros par personne. Ces nouvelles procédures consistant à remplir des formulaires électroniques à partir d’un extranet pour recueillir les données administratives de chaque pèlerin et à livrer ensuite tous les passeports avec le CD Rom comportant les photos numérisées selon un format bien déterminé, n’ont pas été prises au sérieux par une grande partie des prestataires occasionnels et certaines agences. Bien que le consulat, selon un de ses fonctionnaires, aurait dès le mois d’octobre organisé des réunions d’information à destination des professionnels et des prestataires occasionnels.
C’est une situation dramatique pour ces petits voyagistes dont certains seront amenés à déposer le bilan. Ce n’est pas le cas des grosses agences qui organisent tout au long de l’année les omra. Très rigoureuses, utilisant quotidiennement l’outil informatique et Internet, elles n’ont rencontré aucun problème. Bien au contraire, ce nouveau dispositif aurait largement facilité leur travail. Un directeur d’agence tient tout de même à poser un petit bémol dans le cahier des charges du nouveau système d’information qui aurait dû prévoir selon ses employés une version française de l’interface de saisie. Pour l’heure, les fonctionnaires du consulat d’Arabie Saoudite ont rallongé leur journée de travail pour délivrer les visas à tous les pèlerins avant le 18 janvier.
*SaphirNet.info devenu par la suite Saphirnews.com
Aïcha, une grand-mère de 58 ans, se trouvant à proximité d’un groupe d’hommes et de femmes venus d’Angers, devait partir ce dimanche. Or, leur guide n’a pas encore reçu les visas. L’agence leur a conseillé d’attendre à l’aéroport pour faire pression sur le consulat de l’Arabie Saoudite. Pour Aïcha, c’est « mektoub », signifiant que c’est écrit mais qu’il faut interpréter comme étant la destinée. Dans les visages de ces fidèles, on peut y lire une grande dignité face à l’épreuve qu’ils endurent.
Du côté des agences qui organisent chaque année le pèlerinage, l’heure est à la panique. Cette activité très lucrative d’habitude pourrait cette année les ruiner. En effet, l’Arabie Saoudite craignant les menaces terroristes dans un contexte international très tendu a décidé au cours de l’année 2003 d’informatiser entièrement toutes les procédures d’enregistrement des pèlerins et de centraliser en temps réel les informations. Officiellement, ce dispositif vise, selon un fonctionnaire du consulat d’Arabie Saoudite contacté par SaphirNet.info,* à désengorger Djeddah et d’y réduire considérablement le temps d’attente. Le pèlerin n’attendra plus l’identification visuelle par un douanier pour confirmer son visa et authentifier le passeport ce qui occasionnait entre quatre et huit heures de file d’attente. Désormais, un code barre sera imprimé sur les documents qui devront être présenté devant un lecteur numérique pour identifier la personne.
Ce changement de procédures entrepris par l’Arabie Saoudite pour l’obtention de visas met au grand jour une organisation très archaïque chez les prestataires occasionnels du hajj qui représentent plus de la moitié du marché, c’est-à-dire près de 13 000 pèlerins sur un total de 24 000 individus dépensant en moyenne 2 500 euros par personne. Ces nouvelles procédures consistant à remplir des formulaires électroniques à partir d’un extranet pour recueillir les données administratives de chaque pèlerin et à livrer ensuite tous les passeports avec le CD Rom comportant les photos numérisées selon un format bien déterminé, n’ont pas été prises au sérieux par une grande partie des prestataires occasionnels et certaines agences. Bien que le consulat, selon un de ses fonctionnaires, aurait dès le mois d’octobre organisé des réunions d’information à destination des professionnels et des prestataires occasionnels.
C’est une situation dramatique pour ces petits voyagistes dont certains seront amenés à déposer le bilan. Ce n’est pas le cas des grosses agences qui organisent tout au long de l’année les omra. Très rigoureuses, utilisant quotidiennement l’outil informatique et Internet, elles n’ont rencontré aucun problème. Bien au contraire, ce nouveau dispositif aurait largement facilité leur travail. Un directeur d’agence tient tout de même à poser un petit bémol dans le cahier des charges du nouveau système d’information qui aurait dû prévoir selon ses employés une version française de l’interface de saisie. Pour l’heure, les fonctionnaires du consulat d’Arabie Saoudite ont rallongé leur journée de travail pour délivrer les visas à tous les pèlerins avant le 18 janvier.
*SaphirNet.info devenu par la suite Saphirnews.com