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Religions

Centenaire de la tariqa Alawiyya : une « caravane de l'espoir » sillonne l'Algérie

Rédigé par Rachida Douadi | Vendredi 30 Janvier 2009 à 00:49

           

Une conférence de presse le 28, une cérémonie d’ouverture le 29 au Palais de la culture à Alger, où près de 10 000 personnes étaient attendues, et le départ, ce vendredi matin, de la « caravane de l’espoir « pour un long voyage à travers l’Algérie : la tariqa Alawiyya, voie soufie représentée par Khaled Bentounes, célèbre cette année son centenaire en grande pompe.



Vue de Mostaganem (Algérie), ville natale du cheikh al-Alawi.
Vue de Mostaganem (Algérie), ville natale du cheikh al-Alawi.
« C’est un événement que l’on vit une seule fois dans une vie ! », faisait remarquer vivement Khaled Bentounes, guide spirituel de la confrérie soufie Alawiyya, et fondateur des Scouts musulmans de France (SMF). Plusieurs manifestations vont marquer, tout au long de l’année, le centenaire de cette voie spirituelle, qui a vu le jour en 1909 à Mostaganem, en Algérie.

Pour le lancement de cette grande année de célébrations, une « caravane de l’espoir » va sillonner le pays, à la rencontre de ses populations, à la découverte de ses richesses patrimoniales ancestrales, à l’écoute des problématiques que traverse cette société de moins d’un demi-siècle. « Le but, c’est quand même de redonner de l’espoir, surtout à nos jeunes. Dire que chez nous il y a une force d’âme, d’esprit, d’humanisme, une culture de la vie, et non une culture de la désespérance et de la mort », annonçait, en décembre dernier, Khaled Bentounès*.

A l’issue d’une cérémonie à la mosquée Sidi Abderahmane, dans les hauteurs d’Alger, l’équipage de départ, composé de 70 personnes, quittera la capitale, vendredi matin, dans un bus. « Ce sont des hommes et de femmes de la tariqa mais aussi des membres d’associations partenaires », indique Mourad, l’un des coordonnateurs de l’événement en Algérie.

Dans le sillage de cette caravane mécanique, trois ou quatre voitures. A leur bord, une exposition itinérante retraçant l’histoire de la tariqa. Première destination : Bou Saada, à 245 km au sud d’Alger. Rencontre avec la zaouïa locale et la population. Une trentaine de villes sont inscrites sur la feuille de route. Douze étapes principales marqueront le parcours. Au fur et à mesure « les personnes des villes traversées vont rejoindre la caravane », indique le coordonnateur.

« Ce centenaire, c’est un prétexte pour essayer de faire quelque chose de sage ensemble. Aller de la culture du "je" à la culture du "nous". Être ensemble, en s’acceptant les uns les autres. Il faut semer l’espoir et être capable de parler avec les gens des problèmes d’aujourd’hui », explique Mourad. Immigration clandestine, suicide, abandon des femmes, des sujets épineux qui seront débattus lors des nombreux échanges programmés. « Les problèmes posés nous concernent tous. On ne prétend pas apporter des solutions, mais on peut y arriver ensemble si on s’accepte. C’est une grande aventure, c’est un défi à relever », ajoute le coordonnateur.

« Construire la paix entre les peuples, entre les êtres et en nous-mêmes »

La caravane de l’espoir devrait achever son périple en été. Retour à Mostaghanem le 25 juillet. La ville natale du cheikh Al-Alawi accueillera alors, jusqu’au 31 juillet, une rencontre internationale de 7 jours : « C’est en réaffirmant ces valeurs, qui nous ont permis de construire notre passé, que nous appréhenderons notre avenir dans la volonté déterminée de construire la paix entre les peuples, entre les êtres et en nous-mêmes », souligne Khaled Bentounes sur le site Internet de l'événement.

Cette rencontre, parrainée par le président algérien, devrait compter la présence de chercheurs, de penseurs, de personnalités politiques, de responsables religieux et d'acteurs associatifs venus de quarante pays : d’Europe, du Maghreb mais également du Brésil, du Japon, de Taïwan, d'Indonésie, de Malaisie notamment. Dans une interview accordée à la chaîne algérienne, le représentant de la tariqa espère « faire de cet événement une date marquante » dans une Algérie « ouverte, capable d’affronter les problèmes, de les discuter. Et surtout de susciter chez nos jeunes, l’envie et l’amour de leur pays ».

D’autres manifestations sont également prévues au Maghreb et en Europe dans le cadre de la célébration de ce centenaire.

* Émission « Bonjour l'Algérie », Canal Algérie, 13 décembre 2008.





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1.Posté par Moussa rasé le 30/01/2009 23:20 | Alerter
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