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Berlin: premier voyage du président français

| Jeudi 17 Mai 2007 à 08:54

           

Hier, à peine quelques heures après son installation à l'Elysée, Nicolas Sarkozy s’est rendu en Allemagne où il a rencontré la chancelière Angela Merkel. Il s’est entretenu sur l’Europe qu’il faut sortir « de la paralysie » et le délicat dossier EADS.



Geste symbolique : jamais un président français ne s'était rendu outre-Rhin le jour même de son investiture. Jacques Chirac avait certes réservé son premier déplacement à Strasbourg le 18 mai 1995 pour le chancelier allemand Helmut Kohl, mais au lendemain de sa prise de fonction.

Berlin: premier voyage du président français

Il y a urgence à agir

"En venant ici dès ma prise de fonction, je n'ai pas voulu seulement accomplir un geste symbolique. J'ai voulu exprimer mon souhait que nous nous mettions tout de suite au travail, car il y a urgence à agir", a expliqué le nouveau chef de l'Etat lors d'une déclaration conjointe d'une dizaine de minutes aux côtés d'Angela Merkel à la Chancellerie de Berlin.

"La politique de la France telle que je la conçois ne sera pas marquée du sceau de l'attentisme, ni en matière de politique intérieure, ni en matière de politique européenne, ni en matière de politique étrangère", a-t-il promis. Les sujets communs "sont si importants que l'attentisme, que l'immobilisme, que le conservatisme ne peuvent pas être des solutions."

Sortir l'Union européenne de sa paralysie

La première urgence, selon lui, "sortir l'Union européenne de sa paralysie" consécutive aux "non" français et néerlandais à la Constitution européenne en 2005. Pour ce faire, il faut que Paris et Berlin "s'entendent, s'épaulant l'un l'autre", a-t-il plaidé, sans évoquer son projet de "traité simplifié" qui serait soumis au Parlement français -et non à référendum- avant 2009.

Un message relayé par Angela Merkel, qui exerce la présidence de l'UE jusque fin juin. La chancelière espère élaborer d'ici juin un nouveau projet de traité et une feuille de route pour le ratifier, et régler la question lors du Conseil européen des 21 et 22 juin.

Le délicat dossier EADS

Deuxième urgence, pour Nicolas Sarkozy, la "coopération industrielle", à commencer par le délicat dossier EADS. "Il me paraissait donc nécessaire que nous ne perdions pas une minute", a-t-il glissé. Le plan Power 8 chez Airbus, portant sur 10.000 licenciements, dont 4.300 en France et 3.700 en Allemagne, avait provoqué des frictions entre les deux pays durant la campagne présidentielle.

Face à ces "urgences", Nicolas Sarkozy s'est montré confiant. "Je suis sûr qu'en nous mettant au travail, nous arriverons Angela Merkel et moi à des résultats", a-t-il glissé, regrettant le "retard" pris durant la campagne présidentielle. "L'Europe attend que nous prenions des initiatives", "il faut des résultats et nous n'avons plus le temps."




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