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Sur le vif

Baby Loup au bord de la faillite

Rédigé par La Rédaction | Mardi 30 Septembre 2014 à 15:49

           


Baby Loup au bord de la faillite
La crèche du Baby Loup a du souci à se faire. La municipalité de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), où la structure est située depuis son déménagement de Chanteloup-les-Vignes, a décidé lundi 29 septembre de lui attribuer une subvention bien inférieure à ce qu’espérait la direction de l’établissement.

La nouvelle municipalité UMP a accordé à la crèche 90 000 euros au titre de l'année 2014, à l'issue d'un vote à une large majorité au conseil municipal. C’est beaucoup moins que les 400 000 euros qu’avait promis à la crèche l’ancien maire PS Philippe Esnol. Ce nouveau montant ne devrait pas contenter la direction de la crèche privée dont l'activité est désormais menacée. « Entre 90 000 et 120 000 euros, ce ne sera pas possible de survivre (...) À moins de 300 000 euros de la part de la mairie, nous ne pourrons plus travailler », déclarait ainsi il y quelques jours la directrice de Baby Loup Natalia Baleato au Figaro.

L’actuel maire UMP Laurent Brosse explique que la promesse de son prédécesseur avait été « notifiée par courrier simple sans aucune étude préalable » ni « chiffrage des services municipaux ». Quant au montant de sa subvention, il a été fixé selon « la même règle de calcul que celle appliquée dans les structures municipales », soit un coût moyen de fonctionnement de 2,34 euros par heure et par enfant, a expliqué le maire, indiquant se baser sur un « simple principe d'équité » et « une gestion saine des deniers publics ».

L'ancien maire a lui-même reconnu que son engagement reposait sur « une estimation un peu optimiste sans doute », calculée sur un chiffre maximum d'accueil. L’ancien édile avait voulu marquer son soutien à la crèche et sa compréhension de la laïcité qui a fait ces derniers mois, de nouveau, la Une des médias pour sa bataille judiciaire l’opposant à Fatima Afif, une salariée licenciée pour port de voile.

Après un marathon judiciaire de plusieurs années, le licenciement de Mme Afif avait été confirmé en juin dernier par la Cour de cassation. Ses détracteurs seront nombreux à se délecter des ennuis financiers de la crèche.

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