Les locaux de la future mosquée de Wattignies ont été vandalisés à l'approche du Ramadan 2023 qui devrait débuter jeudi 23 mars. © D.R.
Les locaux de l’association Al Amal dont l'objectif est de construire puis d'animer un centre cultuel et culturel musulman à Wattignies (Nord) ont été saccagés dans la nuit du vendredi 17 au samedi 18 mars. Plafonds arrachés, câbles électriques sectionnés, luminaires brisés... Les dégâts sont très lourds, d'après les photos qui nous ont été transmises à la rédaction. Tout indique que les vandales souhaitaient rendre les locaux inutilisables à quelques jours du début du Ramadan.
Lire aussi : Ramadan 2023 : voici ce qu'il faut savoir sur le début et la fin
Porteuse d’un projet d’aménagement d’une mosquée dans un local lui appartenant, un ancien centre de formation situé en plein centre-ville, l’association Al Amal a participé à une manifestation devant la mairie organisée samedi 11 mars par un collectif réclamant le déblocage administratif du projet. Alors que la mairie et la préfecture ont écarté ces dernières années quatre demandes de permis de construire, une autre manifestation s’est tenue par la suite samedi 17 mars, au même endroit.
« On dirait qu’ils avaient les plans : ils sont descendus dans la cave et ont arraché les fils du boitier électrique pour désactiver l’alarme et les caméras », explique même un porte-parole d’Al Amal à France 3. Pour le maire, Alain Pluss, cette intrusion violente est signée : c’est « un acte islamophobe ». « L’acte de vandalisme est scandaleux, honteux. On ne peut pas faire des choses comme ça », s'insurge-t-il. L’hypothèse d’un acte motivé par l’argent doit être écartée, selon le maire-adjoint : « La cassette qui contient de l’argent n’a pas été volée et ils n’ont pas récupéré un centimètre de cuivre. »
Lire aussi : Ramadan 2023 : voici ce qu'il faut savoir sur le début et la fin
Porteuse d’un projet d’aménagement d’une mosquée dans un local lui appartenant, un ancien centre de formation situé en plein centre-ville, l’association Al Amal a participé à une manifestation devant la mairie organisée samedi 11 mars par un collectif réclamant le déblocage administratif du projet. Alors que la mairie et la préfecture ont écarté ces dernières années quatre demandes de permis de construire, une autre manifestation s’est tenue par la suite samedi 17 mars, au même endroit.
« On dirait qu’ils avaient les plans : ils sont descendus dans la cave et ont arraché les fils du boitier électrique pour désactiver l’alarme et les caméras », explique même un porte-parole d’Al Amal à France 3. Pour le maire, Alain Pluss, cette intrusion violente est signée : c’est « un acte islamophobe ». « L’acte de vandalisme est scandaleux, honteux. On ne peut pas faire des choses comme ça », s'insurge-t-il. L’hypothèse d’un acte motivé par l’argent doit être écartée, selon le maire-adjoint : « La cassette qui contient de l’argent n’a pas été volée et ils n’ont pas récupéré un centimètre de cuivre. »
Une solution pour le Ramadan attendue, la justice saisie
Cet acte de vandalisme vient s'ajouter aux difficultés rencontrées par la communauté musulmane de Wattignies pour obtenir un lieu de culte. De nombreux obstacles administratifs ont en effet été dressés. Alain Pluss explique que le blocage est dû à la commission de sécurité préfectorale et non à ses services. Il lui parait « légitime qu’on demande un lieu pour exercer son culte », mais les conventions signées avec le service Jeunesse-Sport de la ville sur les trois premières salles proposées n’étaient pas conformes alors que les refus de la préfecture motivés par des problèmes d’accessibilité et de sécurité lui semblent plus difficilement explicables.
Le maire a donné rendez-vous aux responsables d’Al Amal ce lundi 20 mars à 18h30 pour leur présenter une solution concernant le prêt d’une salle pour le mois du Ramadan. De son côté, l’association Al Amal a déposé un référé-suspension auprès du tribunal administratif pour contester le dernier refus de permis de construire.
Pour le moment, les fidèles doivent faire face aux dégâts. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes de l’intrusion et retrouver les coupables. Un expert de l’assurance doit passer pour estimer les dégâts. Les centaines de donateurs qui se sont mobilisés pour financer ou aider à l’aménagement des locaux du futur lieu de prière en sont toujours au même point depuis 2019. L’incompréhension face à la haine est totale mais la détermination des porteurs du projet Al Amal (qui signifie espoir en arabe) et de leurs fidèles reste intacte.
Le maire a donné rendez-vous aux responsables d’Al Amal ce lundi 20 mars à 18h30 pour leur présenter une solution concernant le prêt d’une salle pour le mois du Ramadan. De son côté, l’association Al Amal a déposé un référé-suspension auprès du tribunal administratif pour contester le dernier refus de permis de construire.
Pour le moment, les fidèles doivent faire face aux dégâts. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes de l’intrusion et retrouver les coupables. Un expert de l’assurance doit passer pour estimer les dégâts. Les centaines de donateurs qui se sont mobilisés pour financer ou aider à l’aménagement des locaux du futur lieu de prière en sont toujours au même point depuis 2019. L’incompréhension face à la haine est totale mais la détermination des porteurs du projet Al Amal (qui signifie espoir en arabe) et de leurs fidèles reste intacte.