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Société

Amnesty international lance une campagne contre les violences faites aux femmes

Rédigé par E. Pounda | Jeudi 9 Mars 2006 à 12:10

           

Le 8 février dernier, Amnesty International France donnait le coup d’envoi d’une campagne d’envergure destinée à sensibiliser l’opinion publique et alerter les pouvoirs publics sur le scandale des violences faites aux femmes. S’inscrivant dans une campagne mondiale lancée le 8 mars 2004 et dont la durée programmée est de dix ans, la campagne française s’articule autour d’un rapport qui, au-delà du constat, propose des recommandations pour l’action et en appelle directement au Premier Ministre.



La violence contre les femmes, une discrimination avant tout

Au prélude de la violence contre les femmes, il y a la discrimination. A l’instar de toutes les discriminations, celle fondée sur le sexe exerce une différence arbitraire de traitement entre les hommes et les femmes. Parce qu’elle consiste à « nier à l’autre un statut d’alter ego (…), la discrimination envers les femmes est un terreau propice à des manifestations de violences. Elle génère, aujourd’hui encore, des rapports de force et de domination et se traduit souvent par un sentiment de propriété du corps et de l’esprit des femmes ». A ce titre, la violence commise contre les femmes est une violence de « genre », qui découle des constructions sociales élaborées autour du masculin et du féminin : les femmes sont prises pour cible, parce qu’elles sont femmes.

La violence contre les femmes, un fléau aux multiples visages

Le rapport aborde principalement trois aspects des violences faites aux femmes : les violences au sein et autour du couple, la traite des femmes aux fins de prostitution et les mutilations sexuelles féminines. Outre le constat alarmant de la banalisation de ces types de comportements, il met en lumière les avancées et lacunes du droit français quant aux recours et secours dont peuvent bénéficier les femmes victimes. La question des mariages forcés est également évoquée et notamment le chantage au titre de séjour, qui empêche les victimes de ce type spécifique de violence, de bénéficier de la même protection que les autres.

Contre les violences faites aux femmes, agir pour changer les mentalités

L’action de la section française vise avant tout à interpeller l’Etat, pour que les politiques mises en place soient plus claires, plus performantes. Pour que le cadre législatif ne laisse pas démunies ou sans recours les femmes victimes. Pour que ce qui aujourd’hui relève de façon inacceptable de la sphère privée soit sans aucune peur ni honte, publiquement érigé au rang de l’inadmissible. A l’appui de ce nécessaire et ambitieux objectif, Amnesty recommande et encourage le changement des mentalités. Et stigmatise les comportements sexistes qui, véhiculés dès le plus jeune âge, favorise et reproduise le cercle infernal des violences faites aux femmes.

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1 Amnesty International, les violences faites aux femmes en France : une affaire d’Etat, aux éditions Autrement.




Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par aulanus le 20/07/2006 18:08 | Alerter
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Ave !
Amnesty lance une juste campagne
Contre la violence faites aux femmes : Bravo !
A quand, celle contre nos chères compagnes
Qui s'en prennent à leurs maris (un peu trop ballots) ?
Elles savent bien qu'il suffit en cette heure
De déposer pour violence maritale,
Avec la complicité d'un gentil docteur
Obtenir "ITT de 8 jours" (ç'est fatal),
Prendre une avocate commise d'office*,
Une féministe** jugera d'office !
De la mode des "violences conjugales"
Ainsi que l'air du temps : profitez, c'est légal :
Vous obtiendrez une pension de l'ex toto,
De l'état, des allocs***...il n'y a pas photo.
aulanus scripsit.
* dépense = 0 €
** Des juges féministes ? Il n'y a que l'embarras du choix.
*** 1000 € minimum.


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