Connectez-vous S'inscrire

Sur le vif

Algérie: pas de séminaire sur les disparitions forcées

| Jeudi 8 Février 2007 à 09:07

           


Mercredi, la police algérienne a bloqué la tenue d'un séminaire sur les disparitions forcées en Algérie, selon les organisateurs.

Cinq associations représentant les victimes des attentats et les personnes supposées tuées ou enlevées par les forces de sécurité pendant la guerre civile des années 90 avaient prévu un séminaire intitulé "Pour la Vérité, la paix et la conciliation".

Mais à leur arrivée à l'hôtel d'Alger où ils avaient réservé un salon privé pour le séminaire, les organisateurs ont trouvé des dizaines de policiers. Ces derniers ont barré l'accès de l'hôtel à certains participants. D'autres ont pu entrer mais ont trouvé l'électricité coupée dans la salle où devait avoir lieu la réunion.

"Ils voulaient à tout prix empêcher les associations de se réunir", a déclaré Lila Iril, de l'association nationale des familles de disparus.

Le ministère algérien de l'Intérieur n'a pas fait de commentaires dans l'immédiat. Les associations disaient avoir averti les autorités du séminaire dès son organisation. Cherifa Kheddar, de Djazair Iruna, une association de familles de victimes du terrorisme assurait qu'aucune autorité n'avait interdit le séminaire. Elle a rapporté que la police avait dit mercredi avoir reçu l'ordre d'empêcher les participants d'entrer dans la salle.

Les experts internationaux invités pour parler des efforts de réconciliation dans des pays comme le Chili ou l'Afrique du Sud n'avaient pas obtenu leur visa pour venir en Algérie, selon les organisateurs.

Dans un communiqué, la Fédération internationale des droits de l'Homme a dénoncé cette interdiction "le dernier d'une longue listes d'incidents qui, ces derniers mois, visent défenseurs des droits humains et avocats impliqués dans la défense des familles de disparus".




SOUTENEZ UNE PRESSE INDÉPENDANTE PAR UN DON DÉFISCALISÉ !