Connectez-vous S'inscrire

Sur le vif

Algérie : Human Right Watch dénonce la répression contre les Ahmadis

Rédigé par Imane Youssfi | Mardi 5 Septembre 2017 à 14:26

           


Algérie : Human Right Watch dénonce la répression contre les Ahmadis
La répression contre les Ahmadis en Algérie continue. Après Amnesty International, c'est l'ONG Human Right Watch (HRW) qui l'a dénoncé lundi 4 septembre suite à l'arrestation le 28 août dernier à Ain Sefra (ouest du pays) de Mohamed Fali, président de la communauté ahmadie algérienne.

Cette arrestation constitue pour HRW « le dernier exemple en date de la répression que subit cette minorité religieuse ». Détenu à la prison de Mostaganem, les autorités ont appliqué une décision de justice datant de février 2016 pour procéder à son arrestation.

« La persécution des Ahmadis, ainsi que le discours de haine proféré par des ministres du gouvernement, montre une intolérance envers les croyances minoritaires, qu’elles se disent islamiques ou non », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord au sein de l'organisation. « Les autorités devraient libérer immédiatement Mohamed Fali et les autres Ahmadis algériens et cesser de s’en prendre à cette minorité sans défense », a-t-elle ajouté.

Des arrestations arbitraires

HRW s'est entretenu avec Mohamed Fali avant son arrestation. Le leader leur avait confié que « des condamnations et des peines avaient été prononcées à l’encontre de 123 accusés, allant de trois mois à quatre ans d’emprisonnement. Il y a eu quatre acquittements. Dans le cas des 161 inculpés restants, l’instruction est toujours en cours ».

« Plusieurs fidèles ahmadis ont rapporté à Human Rights Watch que lors des fouilles, les autorités confisquaient des livres religieux, des documents sur les croyances ahmadies, des ordinateurs, des cartes d'identité et des passeports. L’un d’eux a déclaré qu’ils avaient confisqué ses diplômes universitaires et ne les avaient jamais restitués », rapporte l'organisation.

L'ONG demande au gouvernement algérien de « garantir le respect de la liberté de religion, de pensée et de conscience de toute personne placée sous leur juridiction, et en particulier celle des minorités religieuses. Ce droit implique la liberté de pratiquer la religion ou la croyance de son choix, en public ou en privé, seul ou avec autrui ». Il y aurait près de 2 000 Ahmadis en Algérie. Les membres de cette minorité religieuse, née en Inde en 1889 et fondée par Mirza Ghulam Ahmad, ne sont ni plus ni moins est considérés comme une secte.

Lire aussi :
Grande-Bretagne : Jalsa Salana, le rendez-vous annuel incontournable des Ahmadis
Algérie : les Ahmadis victimes d'une campagne de répression, l'alerte d'Amnesty International




Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par Julia le 06/09/2017 11:42 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Un excellent bravo pour un excellent sujet et un excellent blog !!!

voyance sérieuse gratuite par mail

2.Posté par Melen le 10/09/2017 18:16 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
On le fait chez nous aussi, il n'y a qu'à voir la façon dont on parle des musulmanes qui portent un foulard. Seulement on sait toujours montrer du doigt les autres quant à chez nous c'est normal. C'est toujours les minorités qui se trouvent etre ailleurs que chez nous que l'on défend.
Par contre chez nous les scientologues, les mormons et j'en passe ça y va, c'est tout à fait normal.
Pour moi on devrait etre légitime pour dénoncer quand chez soi c'est nickel chrome. Là on peut montrer du doigt le voisin.
Mais on très loin de ça. Mais alors très très loin. Aussi on ferait mieux de faire profil bas.


SOUTENEZ UNE PRESSE INDÉPENDANTE PAR UN DON DÉFISCALISÉ !