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Sur le vif

Al-Jazeera célèbre ses 10 ans

| Mercredi 1 Novembre 2006 à 00:01

           


Al-Jazeera, la chaîne qatariote qui a révolutionné l'audiovisuel dans le monde arabe célèbre mercredi son 10e anniversaire.

C'est le 1er novembre 1996 que la chaîne a démarré en reprenant la plus grande partie des effectifs de l'éphémère chaîne arabe de la BBC.

Prévu initialement en 2005 et plusieurs fois reporté, le lancement de la chaîne en anglais, "Al-Jazeera International", aura lieu le 15 novembre, a indiqué à l'AFP Mahmoud Chammam, membre du Conseil d'administration d'Al-Jazeera Satellite Network, le groupe auquel appartient Al-Jazeera.

La nouvelle chaîne émettra dans un premier temps 12 heures par jour, avant de diffuser ses programmes 24 heures sur 24 à compter du 1er janvier 2007, a-t-on appris de sources concordantes à Doha.

Avec quatre centres régionaux à Doha, Kuala Lumpur, Londres et Washington, "Al-Jazeera International" confèrera une dimension mondiale à la chaîne, souvent décrite comme la "CNN arabe".

"Al-Jazeera Satellite Network" comprend également trois chaînes sportives, dont deux payantes, une chaîne documentaire en cours de création et deux sites internet, en arabe et en anglais.

Al-Jazeera, la chaîne mère de langue arabe, a acquis sa renommée grâce à sa couverture exclusive de l'intervention militaire américaine en Afghanistan fin 2001 et à la diffusion des cassettes vidéo d'Oussama ben Laden, le leader du réseau al-Qaïda.

Cela lui vaut d'être dénoncée régulièrement par Washington, qui l'accuse de se faire le porte-parole des groupes les plus extrémistes, notamment en Irak, où al-Jazeera est interdite depuis 2004.

Le directeur du bureau de Beyrouth de la chaîne, Ghassan Ben Jeddou, estime qu'al-Jazeera a "offert au citoyen arabe une marge de liberté" et réussi à "briser plusieurs tabous qu'imposaient les gouvernements et les médias officiels".

Pour sa part, M. Chammam plaide pour le "journalisme d'investigation afin de dénoncer les problèmes de corruption et d'injustice dans le monde arabe".

Le groupe, qui dépend largement des subsides du Qatar, "n'envisage pas une privatisation", même partielle, affirme son directeur commercial adjoint, Mohammad Badr Al-Sada, et compte plutôt sur "de nouvelles sources de revenus, dont le recours au parrainage des journaux télévisés par de grandes firmes internationales".

"Un gouvernement qui vous finance et vous accorde une large marge de liberté est préférable à un capital privé soumis aux pressions commerciales", affirme Ahmed Al-Cheikh, rédacteur en chef.




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