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Sur le vif

A Marseille, le sort d'une mosquée entre les mains de la justice

Rédigé par Saphirnews | Lundi 5 Décembre 2016 à 15:42

           


Installée depuis dix ans dans les locaux vides d’un ancien centre commercial, la mosquée des Oliviers à Marseille pourrait bientôt être fermée. La justice a été saisie car des prêches radicaux auraient été tenus dans le local.

La salle de prière est une ancienne salle de boxe, située au cœur d’un centre commercial déserté par les commerçants. Seulement, ce lieu de culte n’est pas autorisée à ouvrir et ses gestionnaires sont soupçonnés de radicalisation. Dans un entretien accordé au quotidien La Provence en janvier 2016, les dirigeants Kader Aziz et Kader Sarhaoui se défendaient : « Les jihadistes, les radicaux, tous ces fadas de la tête ? Non, il n’y en a pas chez nous. Jamais on les laisserait entrer ».

Une mosquée dans le collimateur de l'Etat depuis les attentats

La mosquée des Oliviers est particulièrement surveillée depuis les attentats de 2015 : « Oui, nous sommes surveillés et nous le savons. On a même eu les RG il y a quelques années. Avec ce qui se passe, c’est normal que l’Etat s’intéresse aux mosquées. Mais nous, nous n’avons rien à cacher », déclaraient-ils, indiquant être à la recherche d’un bail depuis 10 ans, sans succès.

« On a un grand problème. Il n'y a pas de dialogue. La cité est difficile, c'est un quartier chaud là-bas. C'est une mosquée soupçonnée de discours radical tendance salafiste djihadiste. Et de bien d'autres fléaux », explique Abderrahman Ghoul, vice-président du Conseil régional du culte musulman (CRCM) de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA). En effet, la mosquée serait située dans un quartier gangrené par un important réseau de trafic de drogue. « Mais si elle ferme, où vont aller les 200 fidèles ? Ils vont prier dans la rue. Le problème n'est pas réglé », insiste Abderrahman Ghoul.

La justice rendra son jugement le 11 janvier 2017. Si la décision d’expulsion est confirmée, une aire de jeux et un parking viendront remplacer le lieu de culte.

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