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Sur le vif

À Marignane, le maire veut fermer définitivement la mosquée turque

Rédigé par La Rédaction | Jeudi 18 Février 2016 à 13:11

           


Triste théâtre d’une bagarre entre des fidèles d’origine turque et kurde, une mosquée de Marignane a été fermée à titre provisoire.

Vendredi 12 février, en début d’après-midi, des militants kurdes pro-PKK (parti travailliste kurde) collaient des affiches hostiles au président turc Recep Tayip Erdogan dans la ville. Selon France Bleu, certains d’entre eux ont tenté de pénétrer la mosquée et c’est alors que les affrontements ont commencé. Certains manifestants auraient été munis de barres de fer. La police est intervenue à coups de grenades lacrymogènes et assourdissantes ainsi que par des tirs de flash-Ball.

Le maire de Marignane Éric Le Dissès (sans étiquette) a exprimé, par communiqué mercredi 17 février, son intention de « fermer définitivement la mosquée ». « La ville fera jouer son droit de préemption et j'irai jusqu'au bout », déclare l’édile, ajoutant qu’« il n'est pas question de transporter à Marignane ce qui se passe en Turquie. Ici, nous sommes en France et les étrangers accueillis sur notre sol doivent savoir se tenir. Je ne peux accepter ce qui s'est passé, c'est intolérable et je veux éviter que cela ne recommence. Les affrontements de vendredi dernier ont mis en exergue de graves problèmes de sécurité et de risques potentiels d'atteintes aux personnes ».

Située dans le centre ancien de la ville, en proie à un vaste projet de réhabilitation, la mosquée turque dérange car, selon le maire, elle est « située en quartier kurde » et « n'a plus sa place au centre-ville ». Joint par La Provence, Sali Agdad, représentant de la communauté kurde de Marignane s'est dit « satisfait par cette sage décision ».

« Nous ne sommes jamais contents lorsqu'une mosquée ferme, mais si dans ce cas ça peut éviter les tensions, les débordements, alors nous disons oui », précise-t-il. L’établissement religieux est pour l’heure une partie d’immeuble louée par les fidèles à un propriétaire privé. À moins que ce dernier n’envisage une vente, le maire ne pourra pour l’instant pas fermer la mosquée.

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