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Sur le vif

26 agents de la CIA renvoyés devant un tribunal italien

| Vendredi 16 Février 2007 à 17:14

           


Vendredi, un juge italien a décidé de renvoyer devant le tribunal de Milan 26 agents de la CIA poursuivis pour l'enlèvement en Italie d'un ex-imam égyptien en 2003.

La décision du juge des audiences préliminaires de Milan, Caterina Interlandi, concerne aussi le général Nicolo Pollari, ancien chef des services de renseignement militaire italiens (SISMI), limogé en novembre pour son implication dans cette affaire.

Il figure sur la liste des accusés aux côtés, entre autres, des anciens responsables de la CIA en Italie, les Américains Jeff Castelli et Robert Seldon Lady, ou de l'ancien numéro 2 du SISMI, Marco Mancini.
Le procès, sans précédent en Europe en ce qui concerne le nombre d'agents américains renvoyés devant la justice, débutera le 8 juin, a ajouté Mme Interlandi, et il se déroulera par contumace en ce qui concerne les citoyens américains.

La majorité des 26 agents a agi sous de faux noms et se trouve actuellement aux Etats-Unis, selon la presse italienne.

Il y a 15 jours, la justice allemande a délivré 13 mandats d'arrêt contre des agents présumés de la CIA soupçonnés d'avoir enlevé en 2003 en Macédoine l'Allemand d'origine libanaise Khaled el-Masri.

L'enlèvement d'Abou Omar est l'un des cas dénoncés par le rapporteur du Conseil de l'Europe Dick Marty dans son étude sur les vols secrets de la CIA.

Soupçonné de terrorisme, l'ex-imam égyptien Abou Omar a été enlevé le 17 février 2003 à Milan par un commando de la CIA aidé par des agents italiens, selon le parquet de Milan.

Conduit à la base américaine d'Aviano, dans le nord-est de l'Italie, il a été transféré en Egypte après le rapt, où il a été incarcéré et affirme avoir subi des tortures.

Relâché dimanche par les autorités égyptiennes, il a annoncé son intention de porter plainte contre Silvio Berlusconi pour obtenir dix millions d'euros de dommages-intérêts "pour son implication dans l'enlèvement en tant que chef du gouvernement (à l'époque des faits) et pour avoir permis à la CIA de le capturer".




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